Neuf travailleurs de Fenêtres Robert mettent à jour leur expérience et savoir-faire
Windsor (RC) – Neuf travailleurs de l’ex-entreprise Fenêtres Robert profitent en ce moment d’un programme soutenu par le Club de placement régional. Durant une période de 23 semaines, dont 12 en stage chez un employeur, le groupe s’affaire à acquérir de nouveaux outils et connaissances afin de se remettre à jour pour l’obtention d’un emploi.
Pour le club de placement, c’est aussi une nouvelle aventure puisqu’il a répondu favorablement à l’appel d’offres lancé par Emploi Québec. « Habituellement, ce type de programme est confié à des entreprises de Montréal ou Québec. Notre équipe a répondu aux critères et exigences et nous voilà maintenant avec un beau défi que nous allons pouvoir répéter, cette fois avec des travailleuses de la Jack Spratt », confie Serge Ranger, directeur des deux points de service du Club de placement régional à Asbestos et Windsor.
Le programme en cours s’adresse aux hommes et aux femmes âgés de 50 ans et plus sur une base volontaire. Ce sont donc neuf personnes cumulant de 20 à 40 ans d’ancienneté à l’usine de Saint-François-Xavier-de-Brompton, maintenant fermée, qui partagent ensemble une initiative visant à se repositionner sur le marché du travail. Avant l’étape du stage en entreprise, le groupe est bien installé dans un local du club de placement à Windsor. Chacun et chacune disposent d’un ordinateur sur lequel la navigation est maintenant aisée. À l’apprentissage de l’informatique s’ajoutent d’autres acquis tels la connaissance de soi et le développement des aptitudes et des valeurs.
« Les participants ont droit à des rencontres individuelles. C’est important de se connaître soi-même à travers un cheminement qui va du bilan professionnel aux initiatives en commun », considère Caroline Laflamme, conseillère en orientation.
Les propos et observations exprimés par les participantes et participants au programme dénotent un cheminement qui tient compte d’un recul nécessaire et d’une marche en avant qui s’inscrit à la fois au présent et au futur. « Ça fait 23 ans que je suis chez Fenêtres Robert. Auparavant, j’avais subi deux mises à pied. À chaque fois, c’était difficile sauf que maintenant ce n’est plus comme avant, car ça prend un diplôme de secondaire 5 », retient Claude Larochelle. « C’est l’occasion pour chacun de nous de pouvoir aller vers un autre secteur de travail », enchaîne Luc Thibault. Marielle Girard estime également l’occasion de pouvoir aller de l’avant avec des outils bien adaptés. « C’est bon, on apprend à connaître nos valeurs et nos enfants s’aperçoivent tout à coup que l’Internet n’a plus de secret pour nous. ». Comme ses autres collègues, Noël Leclerc sait toutefois qu’un tel cheminement n’est pas instantané : « Il faut vouloir et savoir rebondir pour faire ça ; choisir notre futur, regardez en avant. »
Une invitation aux employeurs de la région
Le programme est d’une durée de 23 semaines, dont 12 en stage chez un employeur. « Deux étapes majeures s’inscrivent avec celle du recrutement et de la sélection pour ensuite passer à la deuxième qui est celle du stage en entreprise. C’est une occasion intéressante pour les employeurs puisque pour chaque participant qu’ils embauchent, le programme assume 10 $ de l’heure en subvention pour 12 semaines de 35 heures », précise le responsable du groupe, Pierre Desbiens, qui partage son travail avec les deux collègues précédemment nommés ainsi que Manon René, conseillère en emploi ; François Milot, qui assure l’aide à la formation en informatique, et Mario Therrien, conseiller en orientation.
Déjà fort d’une participation volontaire qui a le vent dans les voiles, l’équipe du Club de placement régional souhaite que les gens d’affaires porteront attention aux efforts et à la volonté de neuf ex-travailleurs et travailleuses qui sont en train de se fabriquer une fenêtre sur l’avenir.
Maintenant familier avec l’usage de l’ordinateur, le groupe poursuit en ce moment une première phase de préparation qui conduira chacun des participants et participantes à un stage de douze semaines chez un employeur.
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