Travaux pour assurer l’efficacité des étangs aérés à l'usine d'épuration de Windsor
Windsor (RC) – C’est à la fin du mois de novembre dernier qu’a débuté le dragage du bassin principal de la station d’épuration des eaux usées de la Ville de Windsor. Cette première étape résulte des préparatifs et travaux nécessaires pour diminuer l’accumulation de boues usées qui entravent le processus de filtration à travers les autres bassins, ce qui a pour effet de dépasser les normes du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Il est prévu que les opérations en cours durant cette année marqueront une nette progression et que d’ici trois ans, la station répondra entièrement aux exigeances gouvernementales.
Le conseil de ville était au fait de la déficience du traitement des eaux usées qui constituait une priorité inscrite au mandat actuel. « Nous avons été ralenti par les coupures budgétaires au cours des dernières années, mais le dossier était ouvert, ce qui nous a permis de faire les bons choix et de réserver des tranches d’argent. En privilégiant nos ressources internes venant des Travaux publics, nous avons pu réduire les coûts à quelques 600 000 $, ce qui nous a permis d’assumer la facture totale sans devoir emprunter », précise la mairesse de Windsor, Sylvie Bureau.
Économies et expertises internes
Devant faire appel à des expertises spécifiques provenant, entre autres, d’un agronome de la firme Solinov pour les études préliminaires et des ressources de Newalta, qui est une entreprise canadienne reconnue en gestion des matières résiduelles et des services environnementaux, la Ville a pu économiser grâce au travail des employés des Travaux publics, entre autres pour l’aménagement d’un nouveau bassin et l’installation d’un poste de pompage relié au premier bassin.
Pour le directeur général de la Ville, Sylvain Saint-Cyr, les travaux à l’interne ont fait la différence. « Les employés de la voirie ont été très efficaces et ont démontré de l’intérêt pour ce projet. Avec un hiver moins rigoureux et une belle saison sans trop de problème, ils ont pu consacrer du temps au projet à travers leur travail habituel. Pour ce qui est de notre directeur aux Travaux publics, Fernand Fontaine, il a mis beaucoup d’énergie et ses compétences autant que son expérience ont été très profitables », considère M. Saint-Cyr.
À plusieurs reprises durant l’année 2011, les élus municipaux ont adopté toute une batterie de dépenses préautorisées pour l’achat de matériaux, d’équipements et de quincaillerie diverses, principalement pour la construction du nouveau bassin et du poste de pompage relie les deux étangs principaux.
Construite en 1989, la station d’épuration située aux limites de Windsor, à l’extrémité de la rue Des Prés, recueille par pompage les eaux usées provenant de l’ensemble du réseau d’égouts. Le processus d’épuration à travers les autres bassins était cependant moins inefficace, surtout en tenant compte qu’après les étapes de filtration, l’eau s’écoule vers la rivière Saint-François. Cela ne représente pas un danger réel pour l’environnement, mais la Ville doit toutefois se confondre aux normes.
Des étangs aérés efficaces
Comme de nombreuses municipalités et villes au Québec, la station d’épuration est de type « étangs aérés ». Il est d’ailleurs indiqué que ces aménagements sont à la hausse dans le cadre du Programme d’assainissement des eaux du Québec. Les élus ont convenu au départ de conserver les étangs aérés dont le processus d’épuration repose selon le conditionnement des lits par gel-dégel. La granulométrie des flocs (particules faibles en adhérence) provenant des boues favorise l’action gel-dégel. Le déplacement des particules pendant la formation de glace est ainsi responsable de la séparation des solides et liquides.
« Au fil des années, les boues solides se sont accumulées au fond du bassin principal. L’épaisseur atteignait 60 % du volume alors que la norme acceptable est de 15 %. La drague flottante va dans un premier temps « peigner » les matières solides. Progressivement, le pompage vers le nouveau bassin va libérer le premier pour qu’ainsi le processus redevienne efficace. Les matières solides restantes vont être traitées afin de servir d’engrais en terrain forestier », précise Fernand Fontaine.
La Ville envisage d’ailleurs d’aménager la station de façon à ce que les jeunes des écoles primaires et secondaires puissent se rendre sur le lieu. Ils pourront se familiariser avec le processus du lit gel-dégel, mais également se consacrer à des volets environnementaux. D’ici la mise sur pied de ces étapes, les travaux de dragage débuté à la fin de l’année 2011 devaient permettre d’abaisser l’épaisseur des boues de 40 à 45 %. La poursuite des opérations au cours de l’année de remettre à niveau les standards de la station d’épuration.
Comme l’indique le panneau fixé à l’angle des rues Des Prés et Principale Nord, c’est en 1989 que la station d’épuration des eaux usées a été aménagée sur le site actuel.
Amarrée au bassin principal au mois de novembre dernier, la drague flottante permet de peigner progressivement le fond de l’étang afin d’abaisser l’épaisseur des boues solides qui se sont accumulées au fil des ans.
D’autres bassins comme celui-ci assurent une séquence de filtration adéquate.
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