L’usine de filtration en eau potable à l’étape d’une décision et de travaux importants
Windsor (RC) – Après les efforts concentrés vers la station d’épuration des eaux usées au cours des deux dernières années, la Ville de Windsor s’affaire maintenant du côté de l’usine de filtration en eau potable qui s’essouffle sérieusement. Une réfection en profondeur et un choix s’imposent, sauf que contrairement aux 600 000 $ que l’administration municipale a pu acquitter à même ses économies pour la mise à niveau de la station d’épuration, l’usine de filtration exige des déboursés à la fois importants et nécessaires.
Des travaux avaient été réalisés au début des années 2000 afin de remplacer ou mettre à jour des équipements, ce qui avait permis de maintenir la capacité de traitement de l’usine de filtration. La mairesse Sylvie Bureau et le directeur général de la Ville, Sylvain Saint-Cyr, observent cependant que l’installation qui surplombe la route 249 à proximité des limites de Val-Joli tire de la patte.
« C’est un dossier prioritaire qui est en marche et que nous ne pouvons repousser puisqu’il s’agit de l’eau potable que consomment les citoyens et les familles. Les infrastructures et les équipements ont fait leur temps et le travail de nos techniciens à l’usine est de plus en plus difficile. Juste pour illustrer la désuétude, le bassin principal de filtration est en mauvais état et plusieurs pièces d’équipement se font rares sur le marché », constate Sylvain Saint-Cyr.
La réfection de l’usine est toutefois rattachée au débit d’eau qu’elle peut puiser à même la rivière Watopeka. « La consommation et l’utilisation de l’eau potable ont augmenté au fil des ans. Le parc industriel, le développement domiciliaire et les habitudes de consommation sont des facteurs qui expliquent la baisse du débit. Il faut tenir compte que le développement va se poursuivre, entre autres avec le Domaine champêtre et nos terrains en bordure de l’autoroute 55 », prévoit Sylvie Bureau.
Au débit à la baisse s’ajoute une nouvelle législation gouvernementale qui élèvera les normes pour le traitement de l’eau potable d’ici les trois ou quatre prochaines années. Il faut également retenir que plus le débit est bas, plus le traitement est ardu. Pour l’instant, la Ville fait appel à la firme de génie-conseil EXP (anciennement Teknika HBA) pour déterminer si la rivière Watopeka est en mesure de fournir à long terme un débit adéquat.
La réponse de la firme déterminera si la remise à jour de l’installation pourra se faire sur le site actuel. Si le débit d’eau s’avère insuffisant, une nouvelle usine de traitement devra être construite sur un emplacement situé près de la rivière Saint-François. Si l’usine demeure en place, la Ville prévoit un investissement d’environ 5 millions de dollars qu’elle devrait partagera de moitié avec le soutien gouvernemental. L’autre option commande des coûts atteignant 8 M $, également avec la participation du gouvernement. La Ville devrait prochainement recevoir la conclusion de l’étude menée par EXP, ce qui permettra d’enclencher graduellement les étapes et travaux nécessaires.
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