Windsor (RC) – C’est dans l’édifice de son entreprise Brimko, situé en bordure de l’autoroute 410 à Sherbrooke, que le promoteur Raphaël Francoeur a fait part de ses intentions à l’endroit des bâtiments et du terrain qu’il possède en bordure des rues Saint-Georges et Principale Nord à Windsor. Éveillé à la fois aux attentes de la Ville et de la MRC du Val-Saint-François, l’entrepreneur est prêt à s’investir pour la construction d’un bâtiment multifonctionnel doté d’une architecture relevée. Conscient de devoir supporter à la base le coût d’un projet ambitieux, Raphaël Francoeur tient cependant à ce que des gens d’affaires de Windsor et de la région manifestent leur appui et leur intérêt à s’installer dans ce nouveau bâtiment.

M. Francoeur possède les bâtiments situés en bordure de la rue Saint-Georges à partir du Château Windsor jusqu’à la hauteur de l’intersection de la rue Lemire, ce qui inclut la bande de terrain qui borde l’arrière des bâtiments et l’ancien manège militaire. Deux de ces bâtiments ont été démolis au cours de la dernière année. Initialement, Raphaël Francoeur avait affirmé son intention de construire une aile commerciale à proximité du bâtiment qui abrite le Salon de l’électronique. En tenant compte de la dégradation du vieux Château Windsor et des bâtiments en bordure de la rue Saint-Georges, l’entrepreneur envisageait la démolition de ces unités pour faire place à un stationnement facilitant l’accès à l’aile commerciale.

Plans initiaux
Ce projet a mijoté au moment où se déroulaient les travaux pour le réaménagement de l’intersection des rues Principale Nord et Saint-Georges, longuement réclamé par la Ville de Windsor auprès du ministère des Transports. La refonte de l’intersection allait inciter la Ville à concocter un plan de revitalisation du centre-ville. L’urbaniste Serge Côté fut mandaté pour la confection d’un Plan particulier d’urbanisme (PPU) au cœur de l’emplacement des bâtiments et du terrain appartenant à Raphaël Francoeur. Considérant la tendance à situer un immeuble majeur à proximité d’une intersection et d’aménager l’aire de stationnement à l’arrière, Serge Côté traça l’ébauche d’un édifice unique de style victorien standard modifié, doté de cinq paliers avec une aile en bordure de la Saint-Georges et une seconde en bordure de la Principale séparée par une tour centrale dotée d’une horloge au sommet. 

Sachant que le projet initial de Raphaël Francoeur était repoussé à une date ultérieure en raison des investissements résultant des première et deuxième phases de construction du côté du Château des Résidences du Bel-Âge mené conjointement par le duo d’investisseurs formé de Raphaël Francoeur et Alain Rossi, la Ville conserva son PPU sur les tablettes.

L’absence d’un établissement hôtelier
C’est toutefois en 2010 que le Centre local de développement du Val-Saint-François fut mis à contribution par la MRC afin d’identifier un lieu propice pour la mise en place d’un établissement hôtelier de qualité sur le territoire du Val. Disposant d’un fonds de diversification au plan monétaire, le CLD cibla neuf municipalités et très tôt, l’emplacement qui répondait aux attentes était situé à Windsor, là où se trouve le vieux Château Windsor, qui fut autrefois un établissement hôtelier en mesure de répondre à une clientèle plus sélecte.

Informé de l’étude du CLD, Raphaël Francoeur modifia ses plans initiaux en profondeur. Sans avoir vu celui du PPU, sa nouvelle ébauche s’apparentait de près à celle de Serge Côté. Durant cette période, le président du Comité de promotion industrielle de la zone Windsor, Michel Champagne, s’engagea à suivre le cheminement du projet, particulièrement intéressé par la revitalisation du centre-ville et le retour d’un établissement hôtelier adéquat.

« Lorsque l’on m’a montré le plan du PPU, j’ai constaté les similitudes et apprécié le travail de M. Côté. C’est toutefois un investissement important pour lequel il faut enlever un étage. La tour, l’horloge, le revêtement en brique et l’architecture du toit sont des éléments à retenir. L’aile face à la rue Principale devra être plus courte en tenant compte de la surface du terrain et le bâtiment doit reculer vers l’arrière pour que l’aménagement et l’accès soient fonctionnels », considère M. Francoeur.

Le plan concocté par l’entrepreneur regroupe un immeuble de trois étages auquel s’ajoute un rez-de-chaussée qui englobe la dénivellation qui se profile de la rue Saint-Georges jusqu’à la Principale Nord. C’est à ce niveau que l’espace serait réservé aux commerces en raison de l’accessibilité. Les autres étages sont désignés pour des bureaux et l’établissement d’une chaine hôtelière. La possibilité que l’administration municipale puisse établir l’Hôtel de Ville demeure possible notamment en tenant compte que plusieurs villes et municipalités optent pour les espaces locatifs moins onéreux à long terme, mais Raphaël Francoeur considère qu’il appartient à la Ville de juger de cette option. Aux 11 830 pieds qu’offre l’immeuble se greffe un stationnement de 62 places.

« C’est un projet intéressant qui propose une revitalisation en lien avec le développement du Château des Résidences du Bel Âge. Celles-ci sont maintenant occupées à 85 %, ce qui permet d’envisager le début d’un nouveau projet. Je commence à faire des approches et j’ai déjà une institution financière, une pharmacie et un restaurant comme premiers locataires. Je suis cependant l’investisseur principal d’un projet qui va coûter de 3 à 4 millions de dollars. Il faut que ce soit rentable et c’est la raison pour laquelle je sollicite l’appui des gens d’affaires. Des commerces aux espaces de bureaux, l’immeuble doit être un lieu qui va rassembler des commerçants et des gens d’affaires qui évoluent dans divers domaines. C’est un emplacement prometteur pour le développement de la ville et profitable au niveau des taxes et des revenus, mais ça prend des locataires », affirme Raphaël Francoeur.

L’entrepreneur invite les gens d’affaires à le contacter au 819 560-1414 afin de lui faire part de leurs attentes et besoins.

Le plan regroupant l’édifice et les espaces de stationnement.



Le plan initial du PPU