Fermeture de l’école Saint-Philippe : Windsor et des parents se concertent
Windsor (RC) – À l’invitation de la mairesse Sylvie Bureau, un groupe de parents d’élèves de l’école Saint-Philippe étaient présents à l’Hôtel de ville de Windsor mercredi, en début de soirée, pour émettre des commentaires et des idées au sujet de la fermeture indéterminée de l’établissement scolaire. Conscients de ne pouvoir changer pour l’immédiat la décision prise par la Commission scolaire des Sommets quant au transfert des élèves vers l’école du Transit à Magog, cette rencontre a cependant permis de consolider une démarche entre les parents et les élus afin que les élèves soient de retour à Windsor dès la prochaine rentrée scolaire 2013-2014.
Outre Mme Bureau, cinq conseillers municipaux étaient présents à la salle du conseil ainsi que le directeur général, Sylvain Saint-Cyr. Au départ, les échanges ont porté sur la convocation des parents par la CSS mardi pour la tenue en soirée d’une réunion au sujet du dossier de la qualité de l’air de l’école primaire, sans toutefois faire mention qu’il s’agissait en fait d’une rencontre pour annoncer une fermeture temporaire de l’établissement et, du même coup, le transfert des élèves et du personnel vers Magog.
« C’est insultant d’avoir procéder de cette façon et d’apprendre durant la journée par les médias, seulement quelques heures avant la rencontre, que l’école allait fermée. Ce ne sont pas tous les parents qui ont été informés, ce qui fait en sorte que plusieurs n’étaient pas à la rencontre. Beaucoup de parents ont appris brusquement que l’école fermait sans avoir pu recevoir l’information. Tout était décidé et on n’avait rien à dire », de lancer Yannick Saint-Hilaire, père de deux filles qui fréquentent l’école de la rue Ambroise-Dearden.
Questionnement et options
Le début de la rencontre à l’hôtel de ville a permis au groupe de faire part de leur mécontentement à l’endroit de la façon de faire de la commission scolaire, soutenue par l’apport de la Direction de santé publique et du Centre de santé et de services sociaux du Val-Saint-François. Le choix du lieu de transition, le fait d’avoir écarté le conseil d’établissement de la décision de fermeture, le questionnement sur les corrections et échantillonnages depuis le printemps dernier, le retrait d’élèves éprouvés par la qualité de l’air sont au nombre des aspects du dossier qui ont été soulevés.
Les propos ont ensuite glissé vers les autres options qui auraient pu être possibles. L’utilisation des écoles Saint-Gabriel et Le Tournesol à Windsor et celle de Notre-Dame-du-Sourire à Saint-Claude avait préalablement été envisagée, sauf qu’il manque six classes pour que tous les jeunes puissent être relocalisés dans la région de Windsor en considérant que l’Arc-en-Ciel à Saint-François-Xavier-de-Brompton est à pleine capacité. Pour ce qui est de Richmond, le bâtiment qui abritait l’école primaire Le Tremplin est vacante depuis trois ans. Dans la foulée des échantillonnages des 7 et 8 janvier qui ont entrainé la CSS à réagir promptement, l’état du Tremplin et de son vide sanitaire ne réponde pas aux critères. Du côté de la Commission scolaire de la région de Sherbrooke, la direction indique que les places vacantes ne sont pas suffisantes, incluant l’école située dans l’arrondissement de Brompton.
Quant à l’utilisation du bâtiment de l’ancienne usine Jack Spratt à Windsor, l’espace est vaste, propre et en très bon état mais deux facteurs écartent la possibilité d’un usage immédiat : l’aménagement du lieu selon les critères liés aux établissements scolaires et l’unique option qui est celle de l’achat du bâtiment dont le coût demandé par le propriétaire est de 1 million de dollars.
Critères et gestion
Au fil des solutions énumérées s’ajoute celle retenue par la Commission scolaire des Sommets, soit l’école du Transit à Magog complètement retapée pour la clientèle de l’éducation aux adultes qui devra pour l’instant demeurée dans ses locaux actuels. Ce sont plutôt les 320 élèves et 60 membres du personnel et de la direction de l’école Saint-Philippe qui profiteront d’un lieu tout neuf disposant de tous les équipements et espaces requis.
Enseignant au sein d’établissements scolaires de la CSS à Windsor et familier avec le milieu scolaire, le conseiller municipal Gaétan Graveline a tracé un portrait réaliste de la situation. « On peut critiquer la façon de faire de la CSS, mais la direction a pris une décision de gestionnaire, ce qui est à la base le rôle d’une commission scolaire qui doit en premier lieu tenir compte de la Loi sur l’instruction publique. Qu’il s’agisse du réseau informatique, de l’utilisation des écrans tactiles et de tous les aspects reliés à l’aménagement et aux besoins reliés à l’enseignement, la Commission scolaire des Sommets doit avant tout s’assurer que les élèves évoluent dans un cadre qui répond aux normes ministérielles. Le rayon d’action de la CSS est celui de son territoire. Si un tremblement de terre serait survenu à Windsor et que les écoles du territoire seraient trop endommagées, une pareille situation ferait en sorte que d’autres commissions scolaires soutiennent la relocation des élèves de Windsor. C’est l’exemple d’un cas exceptionnel sauf que présentement, il s’agit d’une fermeture indéterminée et que la CSS a une solution en main avec Le Transit qui permet de regrouper tous les jeunes et le personnel. »
S’il apparaît que l’usage du Transit présente des avantages appréciables, le transport scolaire demeure un aspect qui agace plusieurs parents au niveau du temps, des risques de mal des transports. La solution d’encadrer les enfants durant le trajet s’avère souhaitable. D’autres questions s’additionnent, entre autres pour les parents dont les enfants ont des activités et rendez-vous en fin de journée, le coût des repas à l’heure du midi ou encore les heures accrues en raison de l’aller et du retour.
Au terme des échanges, le conseil municipal et les parents ont convenu de maintenir des liens étroits. « Je pense qu’il faut travailler ensemble. Pour l’instant, nous devons faire avec la décision de la Commission scolaire des Sommets jusqu’à la fin du trimestre. Ce qui importe, c’est de travailler pour que les jeunes soient de retour à Windsor dès septembre prochain. Il s’agit donc d’être alerte et mieux informé par la commission scolaire au niveau des solutions, correctifs et des délais, de faire aussi en sorte que le conseil d’établissement soit impliqué », de conclure Sylvie Bureau.
Dans le cadre de cette démarche amorcée, la Ville prévoit dans un bref délai la tenue d’une assemblée réunissant les parents d’élèves de l’école Saint-Philippe. Pour l’immédiat, un service de garde est organisé par les Services récréatifs à l’aréna de Windsor durant la prochaine semaine. Au coût de 5 $, cette alternative permettra aux parents qui travaillent de confier leurs enfants sous bonne garde durant cette période qui, normalement consacré aux études, sera requise pour le déménagement des équipements et du matériel vers Magog.
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