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Des élèves de l'École secondaire régionale de Richmond participent à un projet de réconciliation avec les Premières Nations

durée 31 mai 2014 | 09h26

Richmond (MB) – Les élèves de 5e secondaire du cours d'éthique et culture religieuse de Mme Tara-Ann Smith ont récemment participé à « Projet du Cœur » et c’est dans ce contexte qu’ils ont eu le privilège d'accueillir à l'école une conférencière de la Nation Crie-des-Plaines, Mme Ena Greyeyes. Durant la conférence, cette dernière a expliqué comment était la vie pour les enfants dans les pensionnats autochtones. Elle-même a été enlevée à sa famille à l'âge de 7 ans et n'y est revenue que 6 ans plus tard.

Cette activité s'inscrivait dans le cadre d'un projet éducatif nommé « Projet du Cœur » portant sur l'histoire récente des premières nations et plus précisément sur les pensionnats indiens. Le projet propose un cheminement artistique, intergénérationnel et collaboratif qui consiste à mettre en lumière l’histoire des peuples autochtones au Canada. « Nous devons exposer cette histoire afin de souligner l’ampleur de l’impact de ces institutions sur la vie des anciens élèves, de leurs familles et de leurs communautés », de dire Ena Greyeyes qui se définit comme une survivante des pensionnats. « Il s’agit également de rendre hommage aux milliers d’enfants autochtones qui ont perdu la vie suite à leur passage en pensionnat et de sensibiliser la population aux enjeux actuels de justice sociale vécue par les premières nations. »

Au Québec, ces pensionnats ont existé de 1934 à 1980. « Dans le cadre du cours d'étique et culture religieuse, nous apprenons à regarder les gestes posés par notre société d'un œil critique », expliquait Tara-Ann Smith, enseignante. « Nous travaillons sur ce thème depuis un mois. Les plupart des élèves n'avaient jamais entendu parler de cette portion horrible de notre histoire récente. Ils étaient choqués d’apprendre que les pensionnats ont été mis en place par le gouvernement fédéral dans le but officiel d'assimiler les premières nations, c'est-à-dire de leur faire perdre leur culture. Les enfants n'avaient pas le droit de parler leur langue et étaient séparés de leur famille pour de très longues périodes de temps. »

Pour Kassandra Bessette-Kingdon, élève dans la classe de Mme Smith, l’étude des conditions de vie difficile des enfants dans ces institutions revêtait un caractère très personnel. « Ma famille est de descendance amérindienne. De savoir que mes arrières grands-parents ou grands-parents ont pu vivre tant de souffrances en silence est difficile à accepter. Je pense que c’est important que tout le monde sache que cela a existé. »

Dans le cadre du projet, les élèves avaient dessiné sur des petites tuiles de bois des intentions positives ou des images les représentant. À la fin de la conférence, Mme Greyeyes a procédé à une cérémonie rituelle afin de symboliquement purifier les tuiles de bois et les débarrasser de toute énergie négative. Les petites œuvres d'art des élèves symbolisant la réconciliation entre les peuples et le pardon seront par la suite exposées à l’école.

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