« Ça fait des décennies que c’est un problème »
Par Ghislain Allard
Journaliste
Actualités - L’Étincelle — Selon André Bachand, député de Richmond à l’Assemblée nationale, plusieurs raisons expliquent le fait que les mesures mises en place pour contrer la pénurie de médecins de famille ne soient pas encore visibles dans certains chiffres fournis par la RAMQ.
« Ça fait des décennies que c’est un problème. Depuis la coupure il y a plus de 20 ans où on a mis des médecins et des infirmières à la retraite tout en diminuant le nombre d’admissions à l’université, le Québec vit avec cette situation. Nous subissons encore avec les conséquences de ces décisions », soutient le député de Richmond.
Il constate que la population médicale vieillit. « Ce sont donc des médecins ayant à leur charge 1500 patients qui quittent le réseau. Il y a aussi les nouveaux médecins qui ont une prise en charge beaucoup moindre. C’est une réalité. C’est cet amalgame qui fait en sorte que nous avons de la difficulté à prendre le dessus », de dire M. Bachand.
En revanche, certaines modifications ont été apportées pour accroître l’accès à un médecin de famille. « Auparavant, en Estrie, nous étions pénalisés en raison de la présence du centre universitaire. Un médecin qui enseignait était un médecin qui avait une prise en charge de 100 % de ses patients. Cette situation a été modifiée, ce qui fait que l’Estrie s’est améliorée dans ce secteur », soutient le député Bachand, en insistant sur le fait qu’il y a autant de médecins prenant leur retraite que de nouveaux médecins.
Selon lui, il faut parler de professionnel de la santé que ce soient les infirmières ou les pharmaciens. « Par exemple, nous avons augmenté le pourvoir des pharmaciens. Il y a aussi de plus en plus d’infirmières spécialisées dans le réseau. Ces gens peuvent effectuer le travail d’un médecin en amont. C’est complexe ; nous travaillons très fort pour améliorer la situation », de dire le député.
Il mentionne que le fait de donner de meilleures conditions de travail dans les conventions collectives aura comme conséquence de donner de meilleurs services à la population.
Mais, il constate que l’effet de toutes ces mesures, dont l’augmentation des admissions à l’université, se fera sentir dans quelques années.
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