Les producteurs investissent de plus en plus dans l’autocueillette
Olivier Simard, Ferme au Pré Bleu (Ascot Corner), Stephan et Viviane Perreault, Plantations Stephan Perreault (Val-Joli), Annie Plamondon, Créateurs de Saveurs Cantons-de-l’Est, Yves Vaillancourt, Les 3 Pouces Verts, (Cookshire-Eaton) et Jennifer Crawford, directrice générale Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (qui représente 350 entreprises au Québec).
Yves Vaillancourt, de la ferme Les 3 Pouces et président du Conseil de l’industrie bioalimentaire de l’Estrie.
Par Ghislain Allard
Journaliste
Val-Joli – La saison des fraises bat son plein. C’est aussi le départ pour l’autocueillette. Les producteurs investissent temps et argent pour attirer de plus en plus les gens sur les lieux de production.
La semaine dernière, c’était aussi l’occasion de souligner la 7e saison du projet Souvenirs de cueillette, un regroupement de 50 fermes sur le territoire de neuf MRC des Cantons-de-l’Est. Cette année, le projet accueille cinq nouvelles entreprises.
De plus, deux nouvelles cultures en autocueillette s’ajoutent, soit celle de la fleur d’ail, dès le mois de juin, et celle du maïs, en août.
« L’autocueillette de maïs est très peu offerte et n’est pas dans nos habitudes au Québec, mais nous trouvions intéressant d’offrir cette culture, car de maïs n’est pas difficile à cueillir et la fraîcheur est primordiale lorsque les gens l’achètent », de dire Olivier Simard, de la ferme Au Pré bleu.
Les cueilleurs auront donc un vaste choix tout au long de l’année avec 24 cultures différentes, de la camerise jusqu’à l’arbre de Noël, en ne passant pas l’argousier.
D’année en année, certains producteurs investissent dans les infrastructures pour attirer un plus grand nombre de personnes à la ferme.
Aux Plantations Stéphan Perreault, de Val-Joli, l’autocueillette a débuté il y a 18 ans avec les courges et les citrouilles. Puis, il y a eu les de sapins de Noël. Et depuis huit ans, les fraises sont accessibles. Éventuellement, il y aura les bleuets et les framboises.
« Le volet agrotouristique prend de l’ampleur. Depuis plusieurs années, nous faisons des visites éducatives à l’automne depuis plusieurs années, avec entre autres des groupes scolaires », raconte Viviane Perreault, de Plantations Stéphan Perreault.
L’entreprise a d’ailleurs injecté pas moins de 400 000 $ dans ses infrastructures extérieures pour que ces visites puissent se faire de juin à décembre. « Nous visons les groupes de 20 personnes et plus sous réservation », précise Mme Perreault.
Lors de leur visite, les gens ont aussi accès à des animaux miniatures. De plus, il y aura sous peu un sentier permettant aux visiteurs de voir à l’œuvre les travailleurs dans les champs. Chaque culture sera accompagnée d’un panneau explicatif.
Les gens ont aussi accès à une boutique mettant en vedette les produits locaux.
« En plus de faire la cueillette, les gens viennent ici pour vivre une expérience inoubliable de quelques heures », affirme Mme Perreault.
L’autocueillette est aussi une façon de rapprocher les gens des producteurs, mais elle comporte certains défis. « Il y a le défi de la main-d’œuvre. Nous faisons appel à des travailleurs étrangers. J’en utilise deux. Un n’est pas venu. Là, il y a mon père de 83 ans qui aide le travailleur étranger. Ce n’est pas évident. Il y a aussi Dame nature qui, cette année, est plus clémente », soutient Yves Vaillancourt, de la ferme Les 3 Pouces et président du Conseil de l’industrie bioalimentaire de l’Estrie.
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