Actualités - L’Étincelle – Alors que la consultation publique portant sur le règlement sur la mise en vente en commun du bois de sciage de sapin ou d’épinette du Sud du Québec est maintenant conclue, le Syndicat des producteurs forestiers du Sud du Québec espère que la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec donnera son feu vert au projet de mise en marché collective du bois de sciage de sapin-épinette, très attendu par les producteurs.
Pas moins de 85% des producteurs forestiers de la région seraient en faveur d’une telle avenue, selon le sondage mené par la firme spécialisée AGECO, et dont les résultats ont été présentés lors de la consultation. Le bois de sciage de sapin-épinette représente près de 60% de l’ensemble du bois mis en marché dans le Sud du Québec, et en conséquence, pour les producteurs forestiers, tous les espoirs sont permis. Plusieurs d’entre eux se sont d’ailleurs rassemblés à l’hôtel Le Président, à Sherbrooke, afin de suivre la première séance de consultation et exprimer leur soutien au projet.
Au cours des deux journées de consultation, le Syndicat s’est efforcé de démontrer le caractère structuré et complet du projet présenté, et aussi, sa nécessité pour assurer la pérennité de la filière forestière régionale. Une expertise présentée a notamment permis de souligner que le mode de mise en marché actuel ne favorisait pas une répartition équitable de la richesse dans la filière, et était clairement à l’avantage des quelques acheteurs du territoire. Selon l’expertise, de 2005 à 2022, le profit des producteurs aurait été négatif 68 % du temps, comparativement à 33 % seulement pour les acheteurs.
D’autres intervenants, dont Domtar et le Conseil de l’industrie forestière du Québec, sont eux intervenus pour exprimer leur désaccord face à l’approbation du règlement. Maintenant la consultation publique terminée, la Régie devra poursuivre son analyse du dossier en vue de rendre une décision finale.
Le règlement prévoit une mise en marché collective du bois de sciage de sapin-épinette, par l’établissement d’une agence de vente sous l’égide du Syndicat, qui serait chargé de négocier, au nom des producteurs, une convention unique avec les acheteurs. Celle-ci prévoirait les modalités de mise en marché du bois, dont les catégories de produit, les prix associés, le mécanisme d’ajustement de ceux-ci, et les modalités liées au mesurage.
Il est possible de revisionner les séances de consultation publique sur la chaîne YouTube de la Régie des marchés alimentaires et agricoles du Québec.