Entre chien et chat…
Les conséquences de l’épidémie et du confinement touchent aussi les animaux. Surenchère de la demande, hausse des cas de vols, arnaques, prix de vente exorbitants, « éleveurs » improvisés, etc. La SPA de l’Estrie dessert un territoire qui compte plus de 225 000 habitants et englobe plusieurs municipalités, dont celles des MRC du Val-Saint-François et des Sources. Rencontre avec Marie-Pier Quirion, 27 ans, agente de communication et porte-parole.
Qu’en est-il des vols dans nos régions ? « Comme on en parle davantage, quand son animal manque à l’appel, on pense illico à un vol, explique-t-elle. Mais il peut s’agir d’autre chose, notamment une fugue. Dans tous les cas, c’est préoccupant, et nous vous invitons à redoubler de vigilance. Ne laissez jamais votre chien seul à l’extérieur même attaché. Lorsqu’il va faire ses besoins, mettez votre manteau et sortez avec lui. Un chien peut disparaitre tellement vite ! C’est aussi un règlement municipal : si votre animal est libre sur votre terrain, il doit être sous surveillance constante. Et bien sûr, il doit porter un médaillon. »
Craqué pour une boule de poil…
Comme on ne serre plus les mains, on n’embrasse plus, la présence d’un animal peut combler bien des besoins. Et l’engouement pour trouver un compagnon est sans précédent. « Au cours des dernières années, de toute façon, on reçoit moins de chiens, poursuit Marie-Pier Quirion. Et depuis la pandémie, la demande explose ! Les prix sont surélevés, les attentes chez les éleveurs sont longues et les refuges sont quasiment vides. Cette pénurie stimule, hélas, l’appât du gain chez plusieurs. Pensez à toutes ces arnaques. Par exemple, on donne un chiot de race, mais il faut payer le billet d’avion. On entre dans un engrenage avec zéro animal en fin de compte. »
Après la pandémie, doit-on s’attendre à une vague d’abandons ? « On ne l’exclut pas. Avant qu’un animal parte dans sa nouvelle famille, les préposés font un énorme travail de sensibilisation à propos des coûts, des besoins de l’animal, des investissements de temps et d’énergie. Sachant que l’espérance de vie d’un chien est d’une douzaine d’années et qu’un chat d’intérieur peut atteindre 15 ans, on rappelle que c’est une responsabilité pour la vie ! En ce moment, et avec le télétravail, les gens ont davantage de temps pour s’occuper d’un animal. Après, auront-ils encore cette disponibilité ? C’est un pensez-y-bien. »
La SPA offre ses services sur rendez-vous seulement. L’organisme invite les gens à le contacter pour toutes questions. « Parlez-nous avant d’abandonner votre animal. Souvent, nous proposons des pistes et des solutions de rechange pour résoudre aisément moult problèmes », conclut-elle.
spaestrie.qc.ca
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