Windsor - Travailleuse, bénévole, mère, grand-mère, arrière-grand-mère, Denise Gagné, 76 ans, aime la vie ! Loin de se transformer en wonder-woman, elle n’a pas la prétention de changer le monde, mais quand elle peut faire bouger les choses, rien qu’un peu, elle le fait ! Et c’est formidable. Rencontre… 

Depuis quand le goût d’aider les autres l’habite-t-elle ? « Mon premier bénévolat remonte à mes 14 ans quand mon père est mort, avoue-t-elle. Ma mère s’est retrouvée veuve à 38 ans avec 11 enfants. Je l’ai beaucoup aidée ! » Ce fut un véritable accélérateur dans sa vie. Elle a aussi élevé une grande famille : « Pas comme du temps de mes aïeux quand même ! J’ai eu six enfants et un septième que j’ai gardés plusieurs années. Il avait besoin… »

Mariés depuis 59 ans avec Jean-Claude, ils exploitent ensemble un bureau de comptable. « On fait juste les impôts maintenant, précise-t-elle. On est en plein dedans ! J’ai eu une cliente victime de fraude avec la PCU, c’était terrible de régler ça. Au gouvernement, tout le monde se lance la balle. »

 

Le Club Optimiste…

Voilà vraisemblablement son véritable coup de cœur ! Depuis plus de 30 ans, elle s’y implique corps et âme. Le but est de faire découvrir des activités, de faire ressortir les talents chez les gens. « Au départ, c’était pour aider les enfants et les jeunes. Avec le temps, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap se sont ajoutées. C’est tellement important pour moi d’intégrer tout le monde ! En ce moment, tout est sur pause », déplore-t-elle. Et Denise est fort lasse qu’il en soit ainsi. Elle a hâte de revoir ses gens. Échanger avec eux. Leur donner confiance, elle qui n’en manque pas, voilà ce qui l’a fait vibrer. 

Le 8 mars est la journée internationale des femmes. Qui sont celles qui l’ont inspirée ? « D’abord ma mère !, s’exclame-t-elle. Puis Jeannette Bertrand, la déterminée ! Je pense aussi à Thérèse Casgrain, qui a travaillé avec d’autres femmes à faire reconnaître les droits des femmes, en particulier le droit de vote. Sans oublier Marguerite Bourgeoys, la première enseignante de Montréal. Il ne faut jamais cesser d’apprendre ! Et j’ai appris de ces fonceuses. » Des femmes qui ont mis leur notoriété au service de la condition féminine dans le monde.

Que peut-on vous souhaiter, madame Gagné ? « De continuer à vivre ! J’aime tant la vie. Et poursuivre mon bénévolat aussi. D’ailleurs, je vends des billets pour un concours lors de la journée folklorique du 14 mars. Il y a un prix de 2 000 $ et cinq autres de 20 $. Et travailler aussi longtemps que je peux. C’est juste quelques mois par année. Et l’été, on se promène dans notre petit motorisé », conclut-elle. On lui en souhaite un formidable !

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