Par Jean-Marc Brais, Initiative de journalisme local

Melbourne — on dévoilait dernièrement le contenu d’une capsule temporelle encastrée depuis 1887 sous une statue militaire à Richmond, Virginie. Près de Richmond, Québec, 120 capsules temporelles attendent patiemment d’être sorties d’une voûte souterraine situe derrière l’hôtel de ville du Canton de Melbourne.

Ce projet de longue haleine est une initiative de la Société d’histoire du comté de Richmond. Celle-ci célébrait, en 2012, son 50e anniversaire. Comme activité de financement, ses membres ont eu l’idée de vendre des capsules temporelles au coût de 50 $ chacune afin qu’elles soient ouvertes 50 ans plus tard.

Environ 120 de ces capsules ont trouvé preneur. D’une capacité d’environ un litre, chacune d’elles a été scellée et enterrée le 2 septembre 2012. Le contenu était à la discrétion de ses propriétaires. Le secrétaire-trésorier de la SCHR à cette époque, Simon Langeveld, se souvient que les gens y ont inséré des lettres, des pièces de monnaie, des timbres et des photographies.

Comme on se trouve au Pays de l’ardoise, la voûte de béton contenant les 120 capsules temporelles est recouverte d’une dalle d’ardoise. Sur celle-ci trône un arbre métallique conçu par l’artiste Jean-Marc Tétro. « Jean-Marc Tétro est arrivé avec l’idée d’avoir un arbre dont les racines vont dans la terre et dans la communauté », se remémore Simon Langeveld.

En septembre dernier, dans le cadre des Journées de la culture, le conteur local Donald Dubuc a présenté une histoire autour de l’installation. « C’est une initiative qui vient du Marché champêtre de Melbourne, qui voulait mettre en valeur la capsule temporelle et la sculpture qui la garde. Ils m’ont approché pour créer une histoire autour de l’arbre », relate-t-il.

Pour ceux qui ont manqué ces représentations, une version sera accessible au printemps prochain. « Là, je suis en train de compléter la version audio avec la traduction. Je fais des enregistrements. On boucle ça pour que ce soit prêt à l’ouverture du Marché », poursuit M. Dubuc.

« Le conte ne sera pas publié ou mis en ligne. Les gens vont pouvoir venir sur place. Il va y avoir une version écrite, mais ils vont aussi avoir accès à une version audio par code QR. »