« Je ne sais plus quoi faire… » - Julien Denis
Par Richard Lefebvre
Journaliste
Danville —Le temps file, mais M. Julien Denis demeure toujours sans nouvelle du gouvernement fédéral dans le dossier de sa demande de résidence permanente.
Rappelons que l’homme d’origine française, âgé de 37 ans et actuel résidant de Danville, est toujours dans l’attente, alors que de son permis de travail viendra à échéance dans quelques jours, soit le 2 octobre prochain.
« J’ai fait plusieurs démarches auprès des instances gouvernementales fédérales et provinciales et je dois dire poliment que certaines réponses à mes questions étaient somme toute, disons parfois très cavalières. J’ai également fait beaucoup d’appels téléphoniques de suivis, ainsi que fait quelques sorties dans les médias, mais sans résultats concrets en fin de compte. Je ne sais vraiment plus quoi faire, mon permis de travail expire dans moins d’une semaine et passé cette date j’aurai un statut dit, implicite. Cela me permettra de demeurer ici en attente d’une décision, mais je ne pourrai plus sortir du pays, car le cas échéant il me serait interdit d’y revenir. Or, je suis routier et mon employeur des trois dernières années, RPM Transit, se spécialise dans le transport international, ce qui fait que je n’ai aucune garantie qu’il sera en mesure de m’offrir du travail par la suite. Je suis au Canada depuis octobre 2016 ; j’ai toujours travaillé et contribué à la société, je roule 250 000 km environ par année et je n’ai jamais chômé, je ne demande qu’à poursuivre en ce sens. », de confier le principal intéressé, lors d’un entretien téléphonique au cours duquel il avoua se sentir de plus en plus dépourvu face à la situation.
« Service Canada a initialement perdu mon dossier, j’ai donc dû recommencer mes démarches et me voilà en attente depuis plus d’un an et demi maintenant, sans réelles capacités d’obtenir des suivis. Je ne sais pas ce qui se passe, je me suis adressé au bureau de mon député fédéral, afin de tenter d’obtenir de l’aide, mais malgré cela, ça ne débloque pas. Mes parents habitent toujours la France et ils se retrouvent présentement tous deux aux prises avec d’importants ennuis de santé, dont mon père particulièrement, mais il ne m’est pas possible de me rendre à son chevet. Je ne cacherai pas que ça la situation devient vraiment très difficile et que mon moral est rudement mis à l’épreuve. », continue M. Denis.
Ce dernier ajouta également que le statut implicite ne permettra pas la réactivation de son numéro d’assurance sociale, ce qui fait qu’il pourrait aussi se voir limiter et/ou priver d’accès à des services essentiels. « […] C’est vraiment le chaos. »
Bride d’espoir ou incompréhension la plus totale, Julien Denis nous informa avoir appris qu’un ami, qui était sur le même programme et munis du même procédé que lui, mais ayant toutefois déposé sa demande six mois plus tard, a quant à lui récemment obtenu sa résidence permanente au Canada.
Pour partagez votre opinion vous devez être connecté.