Stoke — Bianca Boisvert et Bruno Gosselin sont des passionnés de la vie animale, un appel auquel ils ont répondu en créant le centre d’aide pour animaux Bec et Bobo, qui a pignon sur rue à Stoke.
Ce refuge pour micro-cochons et pour cochons vietnamiens a ouvert ses portes il y a un an. Il est aussi associé à un Centre de réhabilitation de la faune sauvage approuvé par Faune Québec en août dernier.
Le refuge accueille actuellement douze micro-cochons provenant d’une saisie effectuée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec en novembre dernier.
« J’ai toujours eu un point faible pour eux. C’est une espèce victime de sa popularité. Les gens craquent pour les micro-cochons lorsqu’ils sont bébés. Une fois qu’ils ont grandi, c’est une autre affaire. Les personnes se rendent compte que ça comporte de l’entretien et des soins. Il y a beaucoup d’abandons. C’est triste ; c’est un animal vraiment exceptionnel », souligne Mme Boisvert.
Selon elle, le micro-cochon possède une intelligence supérieure à celle du chien. « Avec un micro-cochon adulte, on peut comparer son intelligence à un enfant de quatre ans », soutient la copropriétaire du refuge.
Les micro-cochons vivent en liberté sur le terrain clôturé du couple de Stoke. « Il y a un abri chauffé. Il mène leur vie et je m’assure que tout va bien », de dire Mme Boisvert.
À leur arrivée au refuge, ils étaient en mauvais état de santé. « Il y avait de gros problèmes de gale. Nous avons soigné plusieurs blessures », précise-t-elle.
Maintenant, tous ces groins sont prêts à se trouver une famille pour la vie. Ils sont tous stérilisés et vermifugés. « Si j’en ai encore autant, c’est que je suis très sélective dans le choix des familles. J’en ai un qui est arrivé à quatre mois et qui avait déjà eu cinq familles. Ce n’est pas ce que je veux. Ces petites bêtes ont besoin d’être stimulées », de dire la copropriétaire, en mentionnant qu’un micro-cochon peut vivre jusqu’à 15 ans.
Le Centre de réhabilitation de la faune sauvage s’occupe pour sa part de beaucoup d’orphelins. « Il y a aussi des animaux blessés. Nous avons eu des oiseaux, des ratons laveurs, des moufettes et des écureuils. Tous ces animaux ont été remis en nature. Il faut limiter les contacts pour ne pas les domestiquer. Il faut aussi attendre quelques heures avant d’intervenir avec des animaux que l’on pense orphelins », insiste-t-elle.
« Sans aide, nous n’aurions pas réussi à ouvrir le centre d’aide aux animaux. Martin Provost, du refuge Le Château, a été indispensable. Isabelle Arguin, du Jardin des Animaux, nous a fait beaucoup des dons. Et un gros merci à mes anges de Stoke et à Lucie Bouchard », termine Mme Boisvert.