Val-Saint-François (RC) – Valcourtois d’origine, c’est en date du 22 mars dernier que M. Camille Racicot est décédé. Au cours du mois de juillet, la famille a fait publier un avis de décès à la mémoire de l’artiste, peintre, sculpteur et maître restaurateur du Canton de Melbourne bien connu et apprécié au-delà de l’Estrie et du Québec
« Peintre et sculpteur de formation, j’ai œuvré en art intégré à l’architecture. J’ai réalisé mes sculptures en marbre, en bois, en bronze et en granite. Par des cours particuliers et des recherches personnelles, j’ai appris à fabriquer les moules en plâtre et en caoutchouc pour le coulage de mes sculptures en plâtre et en bronze.
En périodes creuses, j’ai fait de la restauration d’églises et de théâtres », relate M. Camille Racicot sur son site internet (camilleracicot.com) qui demeure accessible sur Internet suite à son décès.
Cheminement
Son cheminement académique a débuté au Séminaire de Sherbrooke pour se poursuivre à l’École ABC de Paris et à celle des Beaux-Arts de Montréal durant cinq ans. À ces périodes s’ajoutent les stages en atelier de moulage en sculpture et en atelier de chimie des argiles de terre à grès et des glaçures, ainsi que des voyages d’études en France et en Italie.
Suite à ces acquis qui s’additionneront au fil des ans et des apprentissages, c’est à partir des années 1960 que les réalisations s’additionnent à travers une période que l’artiste délimite jusqu’au milieu des années 1980. Sur la multitude de créations et restaurations figure une murale de cuivre martelé pour le siège social de la banque du Crédit Suisse à Toronto, le buste en pierre de Joseph-Armand-Bombardier et deux murales de la Banque Provinciale (maintenant Banque Nationale) à Québec et à Windsor, Ontario.
Déesse, Granada et autres réalisations
De 1985 jusqu’à les années 2000, il sera actif dans plusieurs villes du Québec, dont Montréal, Lévis, Shawinigan et particulièrement dans le centre-ville de Sherbrooke où il sera désigné pour la restauration graduelle du théâtre Granada sur une longue période. Son expertise l’amènera également au Séminaire de Sherbrooke et autres institutions sherbrookoises.
Maniant avec talent divers matériaux (céramique, bois de différentes essences, pierre, granit, cuivre, bronze, béton, stuc, acier inoxydable, etc.), Camille Racicot sera présent dans plusieurs églises pour la restauration et création ayant trait à l’art religieux et le mobilier du culte. C’est le cas notamment des églises Sainte-Praxède (arrondissement de Brompton) et Saint-Joseph (Valcourt).
Au plan personnel, l’artiste a réalisé de nombreuses œuvres dont celle de la Déesse de l’environnement qu’il a sculpté durant une décennie dans un tronc d’orme.
Proche de la vie communautaire, Camille Racicot se consacrera de 1992 à 1995 à un concours pour les écoles primaire et secondaire de l’Estrie sur la protection de l’environnement par la récupération avec des thèmes différents. Ces expositions estivales à son jardin de l’atelier restaient ouvertes aux visiteurs jusqu’en octobre avec une remise de bourses aux gagnants du vote populaire sur les créations des étudiants. Avec l’apport de commanditaires, des prix de 1200 à 1500 dollars étaient remis annuellement.