Saint-Camille - Depuis le 3 novembre dernier, la salle Hortense du P’tit Bonheur de Saint-Camille est habitée par les œuvres de l’artiste peintre Laurent Luneau, lequel sera en exposition jusqu’au 22 décembre. Dimancher dernier, journée officielle du Vernissage lançant l’exposition Constructions-déconstructions, l’artiste était présent sur place à afin de rencontrer le public.

Dans une note de presse soulignant l’exposition, la direction du P’tit Bonheur fit un court historique du bagage d’expériences acquis par l’artiste peintre au fil des ans.

« Depuis plusieurs années, Laurent Luneau a multiplié les interventions hors les murs, en utilisant le paysage à la fois comme atelier, comme support et comme médium, pour approfondir son propre processus de création en le confrontant avec celui de la nature, devenue un espace de méditation où discours et parcours se rejoignent. Ce dialogue a souvent été enrichi par la participation du public dans un contexte de médiation culturelle. L’artiste ne peut faire abstraction de l’être qu’il est et la part de l’intime qu’il révèle inévitablement par ses créations, abolit la frontière entre public et privé, certes, mais conteste en même temps l’identité collective. La peinture permet donc aussi d’exprimer cet enjeu et Laurent a eu envie d’y revenir, de sonder d’une façon plus personnelle ce nouveau rapport avec le temps qu’impose la perspective d’une fin moins lointaine, la sienne et peut-être aussi celle de l’humanité. »

À ce sujet le principal intéressé précisa : « Ma préoccupation première : mettre en relation la fragile et mystérieuse intimité de l’être avec le monde extérieur par la construction de lieux imaginaires qui questionnent les rapports que nous entretenons autant avec le temps qu’avec la nature, entendue ici au sens large (paysage, jardin…). Mathématicien de première formation, c’est l’abstraction géométrique pure (type hard edge avec l’utilisation du carré surtout) qui m’a amené à la peinture, qui constituait alors pour moi un véritable jeu avec les formes et les couleurs. En reprenant des années plus tard, j’ai voulu inscrire cette forme du carré dans un imaginaire plus poétique et plus près de mon inconscient », de commenter l’artiste Laurent Luneau.