Danville — Notamment auteur de multiples romans à succès, ainsi que d’ouvrages historiques ayant pour trame de fond le devoir de mémoire envers les humains qui ont servis durant la Seconde Guerre mondiale, l’artiste et écrivain Nicolas F. Paquin s’est vu décoré d’une distinction commémorative spéciale, le lundi 27 janvier dernier.
C’est en compagnie d’une trentaine d’autres récipiendaires en Estrie réunies dans les locaux du Centre Culturel de l’Université de Sherbrooke, que le résident de Danville a reçu fièrement des mains du maître de cérémonie et Major général à la retraite, Guy Chapdelaine, la médaille du couronnement du Roi Charles III, soulignant ainsi sa contribution et ses réalisations importantes au sein de la collectivité, au pays et ailleurs, comme en font justement foi ses écrits, ses spectacles et ses travaux pour maintenir vivante cette mémoire collective.
Cette nomination fût certes une surprise et une reconnaissance des plus agréables pour l’auteur, lui qui ne fut informé par le bureau de la lieutenante-gouverneure du Québec, l’honorable Manon Jeannotte, de sa sélection que quelques jours à peine avant l’événement.
« J’ai reçu cet honneur avec de nombreuses autres personnes qui, au-devant de la scène ou dans l’ombre, œuvrent à l’atteinte d’un monde meilleur. Pour ma part, je ne fais que sortir de l’ombre des gens qui n’auraient jamais dû être oubliés. Dans les circonstances, c’est pour eux que je souhaite que cette distinction rayonne. »
« Depuis plus de treize ans, Nicolas retrace le destin des Québécois et des Canadiens qui ont subi la Seconde Guerre mondiale, met leurs récits en mots et les raconte de différentes façons (livres, scène, télévision, conférences, animations scolaires, etc.), et ce, pour donner un sens à des actes de bravoure ou à des drames humains qui ont produit des stigmates intergénérationnels : « Mon but n’est pas d’expliquer le présent avec les histoires d’hier, mais de chercher dans le passé des pistes pour mieux faire face aux difficultés du présent. », pouvait-on également lire dans une note de presse soulignant l’événement.
« On est entrés dans un monde incertain. Si on peut ressentir ce que nos prédécesseurs ont éprouvé lors d’expériences passées, on saura s’élever individuellement et collectivement. Mais si on avait su se rappeler de tous ces héros méconnus, on n’en serait pas là. », de poursuivre M.Paquin.
Autre reconnaissance en janvier
Il faut dire que l’année 2025 débute plutôt positivement pour l’artiste, alors qu’un autre prix lui a été attribué au cours de ce même mois de janvier, soit le Prix ès arts pour sa contribution à la préservation du patrimoine vivant avec le spectacle « La Mémoire fane vite à Saint-Jean-sur-Richelieu ».
Remis depuis 2006, par la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu en collaboration avec de nombreux partenaires, les prix ès arts soulignent l’excellence et l’implication des acteurs du milieu culturel du Haut-Richelieu.