Saint-Denis-de-Brompton (GA) — Stéphanie Desmeules, de Saint-Denis-de-Brompton, a mérité le Grand Prix Habitat Desing en architecture de paysage dans la catégorie unifamiliale, lors des huitièmes Prix Habitat Design, tenu dernièrement à Montréal.

« J’ai été surprise de gagner de concours. Je suis aussi très heureuse. Habituellement, je ne m’inscris pas pour ce genre de compétitions où il y a peu de place pour l’écologie. Cette fois, c’était différent », souligne Stéphanie Desmeules, de Saint-Denis-de-Brompton.

Tous ses projets ont une haute teneur écologique et thérapeutique. « Je venais tout juste de terminer un projet résidentiel haut de gamme à Orford. Il est presque 100 % réalisé avec des plantes indigènes, avec des plantes comestibles et avec des plantes médicinales. L’entrepreneur venait de terminer. J’ai alors dépêché un photographe sur place pour participer à ce concours », raconte l’architecte paysagiste.

Projet

Les propriétaires voulaient retrouver une certaine biodiversité et partager ça avec leurs enfants. « Nous avons donc créé un endroit de biodiversité avec un concept d’ergonomie. Les sentiers mènent à toutes les placettes, comme pour le repas ou pour le repos. À travers tout ça, il y a du comestible et du médicinal ainsi que des potagers. Ce sont des gens très engagés d’un point de vue social en Estrie », explique la femme de Saint-Denis-de-Brompton. 

Elle est sortie de l’Université de Montréal en structure de paysage en 2001. Elle a ensuite réussi une maîtrise d’étude urbaine. Elle a pris une pause pour ses enfants. Elle a été proche, aidante. Puis, c’est à ce moment qu’elle s’est spécialisée dans les aménagements paysagers thérapeutiques.

Proche aidante

« Mon conjoint, le père de mes trois premiers enfants, a été atteint d’un cancer. Il était lui aussi architecte paysagiste. Nous avons travaillé ensemble. J’ai été proche aidant durant près d’un an. Quand il est décédé, je n’avais plus le goût d’être architecte paysagiste. J’avais lâché prise », se souvient Mme Desmeules. 

C’est une coach en affaires qui lui a fait voir une lueur d’espoir. « J’ai alors vu qu’il était possible de jumeler ce dans quoi je suis très bonne, l’architecture paysagère, avec ce qui me motive, le mieux-être des humains et de la nature », précise-t-elle. 

C’est à ce moment qu’elle a fondé sa propre entreprise : Stéphanie Desmeules, paysages spirituels et thérapeutiques.

L’ouvrage ne manque pas. Elle réalise des projets municipaux, institutionnels et résidentiels. 

Entre autres, elle a signé le projet de la cour d’école Larocque à Sherbrooke. Il s’agit d’un investissement de près d’un million $, avec une forêt nourricière. La cour bétonnée est passée de 80 % à 20 %.

Mme Desmeules agit aussi à temps partiel comme attaché politique (dossier environnement) dans la circonscription électorale d’Orford pour le député Gilles Bélanger.