Québec s’associe à l’Université de Sherbrooke dans la recherche sur les résidus miniers amiantés
Par Richard Lefebvre
Journaliste
Val-des-Sources - Le Carrefour d’innovation sur les matériaux de la MRC des Sources (CIMMS) était l’hôte le jeudi 22 juin dernier, d’une importante conférence de presse annonçant une subvention provinciale de trois millions de dollars, pour la création d’une chaire de recherche sur les matériaux critiques et stratégiques contenus dans les résidus miniers amiantés.
C’est en présence du préfet de la MRC des Sources, M. Hugues Grimard, et du professeur et vice-recteur à la valorisation et aux partenariats à l’Université de Sherbrooke, M. Vincent Aimez, que le député de Richmond, M. André Bachand en a fait l’annonce officielle au nom de la ministre des Ressources naturelles et des forêts, Mme Maïté Blanchette Vézina.
L’enveloppe budgétaire maximale octroyée de trois millions de dollars sur cinq ans est confiée à l’Université de Sherbrooke pour la mise en place d’une chaire de recherche gouvernementale, qui permettra d’approfondir les connaissances sur les matières contenues dans les résidus miniers amiantés.
Si les résultats des recherches sauront servir la région de Thetford que celle de Val-des-Sources, l’essentiel des opérations se dérouleront en Estrie, soit à la fois dans les laboratoires de l’UdeS, de même qu’au CIMMS.
« Nous sommes très heureux d’annoncer cette collaboration avec l’Université de Sherbrooke, afin de tenter de parfaire nos connaissances face à l’ensemble des matières contenues dans les résidus miniers amiantés et ainsi permettre de définir des pistes qui favoriseront la valorisation de celles-ci. [.. Ce sera un accélérateur de développement vraiment important, car chaque matière trouvée dans les résidus pourrait avoir pour effet de créer des partenariats d’investissements et par le fait même, la création d’emploi.] », de souligner notamment André Bachand.
Le préfet de la MRC des Sources et maire de la ville de Val-des-Sources, Hugues Grimard, se réjouissait de cette annonce, qui est ni plus ni moins que la concrétisation d’une vision et le début d’un processus nouveau pour le Québec.
« Une annonce comme celle d’aujourd’hui c’est majeur ! C’est un dossier pour lequel nous avons des discussions depuis plusieurs années et le partenariat qui s’entame maintenant avec les chercheurs de l’Université de Sherbrooke, apporte beaucoup de crédibilité à tout cela. Nous constatons un fort engagement de la part du gouvernement en ce qui concerne la gestion et le développement des matériaux critiques et de notre côté nous avons un potentiel marqué avec des matières déjà extraites du puits minier, prêtes à exploiter. Les possibilités sont grandes pour notre région et certainement pour l’ensemble de la province. », confie-t-il.
« L’annonce aujourd’hui vient réellement concrétiser la qualité de nos relations de partenariats avec les acteurs locaux, telle que le CIMMS. L’appui du gouvernement nous permettra de renforcer nos équipes à l’Université, pouvoir faire plus de projets et faire de la mise à l’échelle des produits à petits volumes des matériaux issus des résidus des haldes, c’est-à-dire faire le lien entre les tests en laboratoires et la vraie vie. », ajouta le professeur Vincent Aimez.
Celui-ci mentionna, que le centre de mise à l’échelle des tests, sera également un endroit stratégique, qui permettra de démontrer à d’éventuels investisseurs de prendre la mesure de ce qui pourrait s’avérer utiles au cœur dans leurs procédés et technologies.
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