Stoke — La municipalité de Stoke a pris des mesures afin de contrer les effets des changements climatiques. Dans ce sens, les autorités municipales adopteront un règlement d’emprunt de 500 000 $.
« Le présent règlement vise à faire face aux conséquences financières des bris engendrés par les changements climatiques, en contexte où les nombreux effets sur la température et le climat occasionnent des crues soudaines et des inondations, endommagent les infrastructures routières et les réseaux de drainage urbain et menacent la sécurité civile et routière », mentionne-t-on dans l’avis de motion du règlement qui devrait être adopté lors d’une prochaine séance du conseil.
Un tel règlement permettra d’absorber les coûts importants des travaux de réhabilitation des infrastructures municipales comme les chaussées, les fossés et les ponceaux.
« Avec l’été que nous venons de vivre, nous avons subi certains dégâts. Nous ne pouvons pas toujours utiliser le surplus non affecté pour ce genre de dépenses. Le fait de se faire arracher des ponceaux, ce n’est plus un élément imprévisible avec les conditions météorologiques que nous connaissons », raconte Anne Turcotte, directrice générale à la municipalité de Stoke.
Après discussion, les membres du conseil municipal en sont venus à la conclusion qu’un tel règlement était nécessaire. « Nous venons donc de prévoir des sommes que nous pourrons utiliser si jamais nos installations sont brisées par des manifestations météorologiques. Donc, nous avons une capacité financière adéquate pour nous retourner rapidement lorsque c’est nécessaire », précise Mme Turcotte.
« Bien sûr, les surplus sont disponibles, mais nous devons les utiliser avec parcimonie. Dans l’administration municipale, nous nous devons de garder disponible un montant au cas où ce serait vraiment nécessaire. En fait, nous sommes en train de nous monter un coffre à outils pour faire face aux conséquences des changements climatiques », ajoute la directrice générale.
Il s’agit donc d’un règlement d’emprunt servant uniquement aux les effets des changements climatiques. « Nous ne pouvons pas l’utiliser pour n’importe quels travaux. Il faut vraiment que ce soit pour des enjeux environnementaux. C’est pour cette raison que ce règlement a été spécifié de cette façon », de dire Mme Turcotte.
La durée de l’emprunt n’est pas encore déterminée. Dans l’avis de motion, il est indiqué que cette période est de 20 ans. « C’est que le conseil poursuit sa réflexion quant à la durée de l’emprunt en fonction de la capacité de payer des contribuables. Il est possible que le terme change d’ici à l’adoption du règlement qui devrait se faire au cours des prochains mois. Dans tous les cas, si le terme devait changer entre l’avis de motion et l’adoption, une mention doit être faite publiquement à cet effet par le conseil, au moment de l’adoption », termine la directrice générale.
« Cette somme servira uniquement pour les dégâts occasionnés par les changements climatiques. Avant d’obtenir l’argent du gouvernement, il faut payer les entreprises qui ont réalisé les travaux. Si nous n’en avons pas besoin, nous ne l’utiliserons pas. C’est aussi simple que ça. Nous pourrons donc être une longue période sans piger dans ce montant. C’est simplement une garantie contre les effets des changements climatiques. C’est un montant d’argent qui est rapidement disponible », commente Luc Cayer, préfet de la MRC du Val-Saint-François et maire de la municipalité de Stoke.