Saint-Denis-de-Brompton — Rouler sur de l’asphalte sec en plein hiver à un coût écologique et financier : des centaines de milliers de tonnes de sel et d’abrasifs sont épandus chaque hiver sur les routes du Québec. Sauf sur quelques « écoroutes », qui n’en requièrent pratiquement pas. Et Saint-Denis-de-Brompton aura sa « route blanche » cet hiver…
La municipalité vient d’approuver un projet pilote prévoyant que le chemin Marois sera soumis à un traitement différent de la part des services municipaux au cours de la saison hivernale.
En fait, sur une distance de deux kilomètres, la municipalité réduira au maximum l’épandage de sel et d’abrasifs sur le chemin Marois. Elle procédera alors de façon mécanique à l’entretien de la chaussée.
« C’est principalement pour la protection des plans d’eau que nous avons mis de l’avant cette façon de faire. Certains critères s’appliquent. Ça prend un chemin plat à proximité d’un cours d’eau. Le chemin Marois était donc tout désigné pour ce projet pilote. L’idée derrière cette façon de faire est de limiter le sel qui se retrouve dans le lac », soutient le maire de Saint-Denis-de-Brompton, Daniel Veilleux.
Si la surface devient glacée au cours de l’hiver, les autorités municipales installeront un genre de peigne sous le camion de déneigement pour casser la glace assurant ainsi une bonne adhérence.
« Cependant, si une situation exceptionnelle comme une période de verglas se pointe durant l’hiver, nous allons utiliser ce qu’il se doit pour assurer la sécurité des utilisateurs de la route », précise M. Veilleux.
Selon lui, l’objectif de ce projet pilote n’est pas économique. « L’idée, c’est vraiment de s’assurer que le sel ne se retrouve pas dans le lac. C’est un projet environnemental. Bien sûr, il y aura une petite économie, mais ce n’est pas le but visé », assure le maire de Saint-Denis-de-Brompton.
« Si nous sommes capables de le faire, nous pourrons alors étendre le projet pilote à d’autres secteurs de la municipalité. Nous avons cinq lacs sur le territoire de Saint-Denis. C’est ça de moins qui se retrouvera dans les cours d’eau », souligne M. Veilleux.
Les écoroutes sont apparues il y a une douzaine d’années, au Québec, mais ce n’est que depuis six ans que leur nombre a augmenté de façon plus significative.