La forêt privée, moteur économique du Val-Saint-François
Région forestière à part entière, la MRC du Val-Saint-François se distingue par la présence de plusieurs forêts privées qui constituent une richesse naturelle précieuse. Ces forêts, gérées par des producteurs forestiers, jouent un rôle clé dans l’économie locale.
À longueur d’année, les producteurs forestiers fournissent une matière première de qualité pour les différentes scieries présentes sur le territoire, soutenant les emplois de ce secteur. Que ce soit pour l’aménagement ou l’entretien de leurs boisés, ou encore la récolte et la livraison de leurs bois, plusieurs producteurs retiennent également les services de transporteurs, de groupements, de conseillers ou des entrepreneurs forestiers, stimulant davantage l’activité économique régionale.
Concrètement, c’est l’équivalent de près de 30 000 camions de bois bien remplis que mettent en marché chaque année les producteurs forestiers du Sud du Québec, dont ceux du Val-Saint-François, ce qui les positionne parmi les leaders de la forêt privée de la province.
La mise en marché collective pour propulser l’économie d’ici
La contribution des producteurs forestiers à la vie économique d’ici pourrait par ailleurs s’accentuer davantage au cours des prochaines années, en raison d’une décision historique rendue récemment par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.
En effet, celle-ci a récemment accédé à une demande de longue date des producteurs, à savoir la permission d’opter pour la mise en marché collective de leur principal produit, le bois de sciage de sapin-épinette.
En se regroupant pour négocier les conditions de vente de leur produit, plutôt qu’en négociant sur une base individuelle avec les quelques acheteurs du territoire, les milliers de producteurs forestiers seront en mesure de rééquilibrer le rapport de force dans la filière forestière régionale, qui leur était jusqu’ici largement défavorable. Ce faisant, les producteurs pourront aspirer à obtenir une part plus juste de la richesse générée par celle-ci, qui était jusque-là largement captée par les industriels.
Par expérience, je peux vous dire qu’au cours des dernières années, plusieurs producteurs ont fait le choix de laisser leurs arbres dans leurs boisés. La perspective de conditions de mise en marché plus intéressantes pour les producteurs, en raison de la mise en marché collective, devrait permettre de propulser la mise en valeur de nos forêts privées, et par le fait même, notre économie locale, vers de nouveaux sommets. Une excellente nouvelle, donc, pour toute notre belle région !
Texte par André Roy pour le Cahier vie économique du Val-Saint-François
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