La Coopérative funéraire de l’Estrie : au cœur de la vie communautaire
La Coopérative funéraire de l’Estrie célébrera à la fin de l’automne ses 50 ans. Issue du rassemblement de quelque 200 âmes désireuses d’avoir accès à des services mortuaires moins coûteux en 1974, l’organisation représente aujourd’hui 25 000 membres via 15 établissements de la région. Trois de ceux-ci se retrouvent dans les MRC des Sources et du Val-Saint-François, nommément à Windsor, Val-des-Sources et Richmond.
Au fil du temps, la mission de la Coopérative funéraire de l’Estrie a inévitablement progressé. En plus de prix justes et équitables, on y retrouve une volonté d’accompagner les proches à travers l’ultime épreuve. « La mort, ça fait partie de la vie. C’est la relation qu’on a avec elle qui évolue — et c’est là que notre implication commence », énonce son directeur général François Fouquet.
M. Fouquet reconnaît d’emblée que la notion de proximité joue un rôle de premier plan dans l’entreprise. Même si la Coopérative funéraire de l’Estrie possède 15 points de service, il est primordial qu’elle se rende aux gens, même si elle ne possède pas d’établissement dans une municipalité donnée.
« La personne qui, par exemple, est née, a vécu et est morte à Saint-François-Xavier-de-Brompton souhaitera aussi y être exposée : parce que Windsor, pour eux, c’est de l’autre bord du pont ! ».
C’est pourquoi la CFE est dotée d’une unité mobile, afin d’investir les salles communautaires de ces villages non desservis et d’y célébrer la vie. L’équipe qui l’opère fournit entre autres téléviseurs, fleurs et aménagements décoratifs, qui dans ces cas-là se retrouvent souvent installés à côté d’un jeu de dards ou de shuffleboard.
L’un des attraits distinctifs de la Coopérative funéraire de l’Estrie, c’est son cimetière naturel en milieu urbain, inauguré en 2012 en périphérie de son principal édifice sherbrookois. Ce terrain boisé de quatre hectares est traversé d’un long sentier où des urnes biodégradables sont enterrées. Une vaste aire propice au recueillement, que des gens visitent chaque jour : « On y remarque même des traces de ski de fond l’hiver ! ».
Depuis 2015, la Coopérative funéraire de l’Estrie possède aussi Les Résidences funéraires Cass Inc. afin de soutenir également la population anglophone — ce qui lui confère 70 % des parts de marchés de la région dans son domaine. De par son modèle coopératif, l’entreprise à réinvestir ses surplus dans la collectivité, afin de partager, redonner, se rapprocher. La CFE collabore donc de façon ponctuelle avec Aube-Lumière, FADOQ Estrie, Sercovie et La Rose des vents, entre autres.
De plus, les salles de réception inutilisées de son complexe de Sherbrooke sont gratuitement mises à la disposition d’organismes communautaires. Et, depuis le printemps 2007, ce sont aussi des peintres de la région qui sont exposé·es et mis·es à l’honneur sur les murs de ses résidences.
Avec ses probantes valeurs de solidarité, d’entraide et de compassion, la Coopérative funéraire de l’Estrie s’engage activement dans son milieu — parce que, comme le mentionnait M. Fouquet : « La mort, ça fait partie de la vie ».
Texte par Benoit Poirier pour le Cahier vie économique du Val-Saint-François
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