Val-Saint-François — Selon les chiffres fournis par la MRC, pas moins de 25 % des entreprises manufacturières du Val-Saint-François exportent aux États-Unis, dont BRP de Valcourt et l’usine Domtar de Windsor.
« Il y a beaucoup d’incertitude chez les entreprises manufacturières de la région. Il existe environ 80 entreprises manufacturières sur le territoire. De ce nombre, une vingtaine exportent vers les États-Unis. C’est plus élevé que la moyenne québécoise », précise d’entrée de jeu Louis-Philippe Laplante, conseiller aux entreprises (volet innovation) à la MRC du Val-Saint-François.
Selon les entreprises contactées par la MRC, il y a peu d’impact à court terme. « À moyen terme, cette situation amène de l’incertitude. Dans le contexte actuel, il y a très peu de projets d’investissement. C’est l’impact principal en ce moment », de dire M. Laplante.
À long terme, les impacts sont plus difficiles à prévoir. « Actuellement, ça change de jour en jour. Il y a quand même deux grandes entreprises (BRP et Domtar) qui exportent. Elles font travailler beaucoup d’entreprises aux alentours. C’est sûr que les entreprises de transport vont être touchées, tout comme les services professionnels. Il y aura un impact sur les sous-traitants de ces grandes entreprises », soutient le conseiller aux entreprises.
À la mi-février, la MRC a rencontré les partenaires financiers régionaux, comme Investissement Québec, Services Québec, Développement économique Canada, le CAE du Val-Saint-François.
Bien sûr, il y a des programmes d’aide financière mis de l’avant pour les entreprises touchées par l’imposition des tarifs américains. Par exemple, le programme Frontières propose des prêts sans intérêt.
« Ça peut permettre à une entreprise de développer d’autres marchés ou d’avoir les liquidités nécessaires. Nous allons continuer à regarder les programmes d’aide financière et les ressources techniques qui peuvent aider ces entreprises. Il y a une veille dans ce sens. Notre rôle, c’est de référer les entreprises vers les bonnes ressources si elles souhaitent, par exemple, développer de nouveaux marchés d’exportation. Nous pouvons aussi les aider à revoir leur modèle d’affaires et leur stratégie », souligne M. Laplante.