Magog – L’Estrie atteint et dépasse son objectif2020 lié au taux de décrochagescolaire1 et atteint son plus bas taux chez les garçons, selon les dernières données du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), pour 2015-2016 dans le réseau public.
Ces résultats découlent de plus de 12 ans d’actions en faveur de la persévérance scolaire et de la réussite éducative en Estrie posée par les partenaires de la Table estrienne de concertation interordres en éducation (TECIÉ) et du Projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie (Projet PRÉE-2.
Objectif 2020 surpassé
L’objectif que s’étaient fixé la TECIÉ et le Projet PRÉE dans le cadre de leur Alignement stratégique2016-2020 pour favoriser la persévérance scolaire et la réussite éducative des jeunes estriens a été non seulement atteint, mais même dépassé. En effet, on visait un taux de décrochage de 18% en Estrie d’ici 2020 et, à la lumière des résultats pour 2015-2016, il se situe actuellement à 17,3% dans le réseau public. Rappelons-nous que ce taux se situait à 30,2% au début des travaux de la TECIÉ et du Projet PRÉE, ce qui démontre l’étendue du travail accompli.
«Ce résultat est le fruit d’un travail collectif. Se mobiliser au sein d’une instance de concertation permet non seulement d’améliorer les capacités d’agir des acteurs, mais également d’organiser l’environnement autour du jeune dans un tout cohérent. Chacun et chacune a un rôle à jouer dans la réussite éducative de nos jeunes et c’est grâce aux efforts déployés collectivement que nous avons fait une différence et que nous pourrons aller encore plus loin. Tous ensemble, nous pouvons aider chaque jeune à s’épanouir et à atteindre son plein potentiel», soulignent Marie-France Bélanger et Christian Provencher, coprésidents de la TECIÉ et du Projet PRÉE.
L’atteinte de cet objectif est réjouissante, mais il reste encore du chemin à parcourir, comme l’indique Josiane Bergeron, coordonnatrice du Projet PRÉE: «Nous avons fait de grands pas vers l’avant et nous pouvons en être fiers. Par contre, encore beaucoup de jeunes estriens décrochent. En 2015-2016, ce n’est pas moins de 388 jeunes estriens qui ont quitté les bancs d’école sans diplôme ni qualification. Nous ne devons pas nous contenter des échelons gravis, mais bien viser toujours plus haut, surtout dans le contexte actuel de rareté de la main-d’œuvre qualifiée. D’autant plus que si l’on se compare à l’ensemble du Québec, nous pouvons faire encore mieux. En effet, malgré ce taux record en Estrie de 17,3% pour l’année2015-2016, le taux de décrochage de l’ensemble du Québec demeure inférieur, se situant à 14,6% pour cette même période. L’écart diminue, mais il n’en reste pas moins que les efforts doivent être maintenus et déployés de manière concertée.»