Windsor (RC) – Le jeudi 10 octobre, plus de 100 élèves de l’école Saint-Philippe ont participé à la mise en terre de leur toute nouvelle forêt nourricière composée de 114 végétaux comestibles et médicinaux, répartis de manière bien précise selon un plan de conception réalisé par Arbre-Évolution.
Un aménagement qui porte fruit, c’est le nom du concours qui a permis à cette école primaire de Windsor de remporter un prix d’une valeur de 6 500$. Ce concours est une création d’Arbre-Évolution, qui en est le concepteur, et de Patience Fruit & Co, qui en est le promoteur et bailleur de fonds.
«L’engouement pour le paysagement à vocation nourricière est de plus en plus fort. Pour cette première édition, nous avons reçu plus de 75 demandes d’un peu partout au Québec en seulement 8 semaines d’appel de candidatures», précise Simon Côté, coordonnateur d’Arbre-Évolution Coop.
Du côté de la marque Patience Fruit & Co. appartenant à la compagnie Fruit d’Or, ce concours s’insère dans la philosophie de l’entreprise. «En tant que producteur de petits fruits biologiques, il nous fait plaisir de participer à des initiatives qui prônent une saine alimentation et une éducation environnementale.» explique avec enthousiasme Andrée Brasseur, directrice d’Innovation et marketing chez Patience Fruit et Co.
La forêt nourricière, nouvelle tendance?
Le projet de l’école Saint-Philippe contribuera certainement à augmenter l’intérêt des communautés de la région pour le concept de forêt nourricière. Pour Wen Rolland, designer d’aménagement pour Arbre-Évolution, la forêt nourricière, aussi appelé jardin-forêt ou forêt comestible, est une méthode de jardinage s’inspirant de la forêt naturelle dans ce qu’elle a de meilleur à nous offrir.
«C’est un type d’aménagement diversifié composé de vivaces, d’arbustes et d’arbres qui, à maturité a besoin de peu de fertilisation et d’entretien pour produire une abondance de récoltes diverses. Arbre-Évolution ajoute d’ailleurs qu’en milieu scolaire, les vertus des forêts nourricières sont encore plus importantes. Ça permet d’augmenter les interactions entre les jeunes et leur environnement, offrant un plateau d’enseignement et d’interprétations unique. Et les élèves s’y attachent puisqu’ils peuvent en tirer un bénéfice, c’est-à-dire la récolte de nourriture», ajoute M.Côté.
Une plantation très participative
Les représentants de l’école ont saisi l’occasion pour mobiliser pas moins de 100 élèves lors de la mise en terre. «En plus des ateliers extérieurs que nous pourrons donner sur le site durant l’année scolaire, nous voulons que, même l’été, les jeunes continuent de fréquenter leur forêt nourricière», explique Julie Bruneau, intervenante au service de garde et l’une des initiatrices du projet. MmeBruneau affirme que l’activité a été un succès et que les élèves ont hâte de voir évoluer leurs arbres.
«Né d’un rêve d’adulte, il est incroyable de constater comment il devient rassembleur auprès des jeunes, de l’équipe de école, mais aussi de la communauté et qu’il rayonne un peu partout», conclut Guylaine Leclerc, également intervenante au service de garde.