Val-des-Sources - Le 15 octobre dernier, l’école secondaire de l’Escale a chaleureusement accueilli un kiosque de sensibilisation à la pauvreté, activité faisant écho à la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Découlant de la Table d’action contre la pauvreté et l’exclusion sociale des Sources de la CDC et conjointement organisée par Cuisine Amitié, le Service budgétaire populaire (SBP), la Maison des jeunes de l’Or Blanc, une agente du milieu de la Maison des Familles FamillAction et le Service d’organisation communautaire du CIUSSSE-CHUS, cette activité n’aurait pas été possible sans la participation des élèves qui ont été nombreux à répondre à l’appel.
Invité à venir déguster deux types de compotes de pommes à l’aveugle (l’une faite avec des pommes de l’épicerie et l’autre, avec des pommes dites à chevreuil), l’objectif était d’utiliser le thème des apparences trompeuses comme amorce de discussion sur les différents visages que peut prendre de la pauvreté. Mobilisés autour de cet enjeu de société majeur, les intervenants leur ont demandé : « La pauvreté, ça ressemble à quoi ? » et « Comment fait-on pour construire une société plus juste ? ». Les réflexions que nous ont partagées ces adolescents ont de quoi déloger les stéréotypes qu’entretiennent certains adultes face à la Génération Z.
Dans un premier temps, la pauvreté leur a fait penser au manque d’argent, à l’endettement, au manque d’accès à de la nourriture saine, à une garderie ou à un logement chauffé. Toutefois, en y réfléchissant un peu plus, certains ont partagé percevoir la pauvreté comme étant l’écart entre l’accès aux ressources d’un ménage défavorisé et celui de la moyenne de l'ensemble de la société. Leur analyse s’éloigne donc d’une compréhension purement individuelle de la problématique. Très réfléchis, ils comprennent que la pauvreté est un enjeu de société qui découle des inégalités sociales. Synonyme de manque d’amour ou d’intimidation pour certains, la pauvreté fut également perçue comme une situation qui isole, une forme d’exclusion sociale. L’entraide et le partage équitable des richesses, des aides financières plus grandes de la part du gouvernement et des dons plus généreux de la part des citoyens, un taux d’imposition plus élevé pour les mieux nantis et la création de services d’hébergement et alimentaire, la réutilisation de certains biens et l’ouverture de magasins à prix modiques, ne sont que quelques exemples de solutions qu’ils nous ont suggérées pour construire un monde plus juste. Comme l’a fait remarquer une élève, il faut parfois des tragédies, comme un génocide ou une guerre, pour pousser une communauté à s’entraider. Allons-nous attendre que le pire arrive ou construirons-nous un monde à la vision des jeunes qui ne demande que de mettre la main à la pâte ?
P.S. Ils ont aussi eu l’idée de planter des arbres fruitiers un peu partout dans la MRC…qui embarque ?
Veuillez noter que plusieurs organismes du territoire des Sources offrent des services aux personnes dans le besoin. Leurs coordonnées se trouvent dans le Bottin des ressources communautaires de la CDC (info-cdc.blogspot.com).