Val-des-Sources —Dans le cadre d’un projet du cours d’Éthique et culture religieuse (ECR) les étudiants en 4e secondaire à la polyvalente L’Escale de Val-des-Sources, se devaient de choisir une cause qui les interpellent, parmi l’ensemble de celles supporter par Amnistie internationale. 

Le projet, supervisé par l’enseignant Christian Boutin, consiste principalement à faire connaître le sujet et d’informer la population sur les réalités en lien avec la cause choisit, en plus de préparer une collecte de fonds, lesquels seront ensuite remis à l’Organisme qui œuvre pour la défense des droits humains dans le monde. 

C’est donc dire que plusieurs jeunes risquent de solliciter la générosité de la population au cours des prochaines semaines dans la région. C’est notamment le cas de deux adolescents danvillois, Daphnée Boire et Evann Paquette, qui seront présents à l’intersection du boulevard Simoneau et de la 1re av. à Val-des-Source le lundi 2 mai entre 13 h 10 et 14 h, de même que le mardi 10 mai prochain de 9 h 10 à 10 h, afin de recueillir des dons pour les jeunes filles victimes de violences sexuelles au Paraguay, en Amérique du Sud. 

« Au Paraguay, des jeunes filles sont agressées sexuellement et deviennent mères avant leurs 14 ans. C’est actuellement le taux de grossesses le plus élevé en Amérique du Sud, avec plus de 20 000 grossesses d’adolescentes de 10 à 19 ans recensées chaque année. Bon nombre de ces grossesses sont le résultat d’agressions sexuelles, perpétrées dans le cadre familial dans plus de 80 % des cas. 

Des preuves indiscutables attestent qu’une éducation complète à la sexualité (ECS) joue un rôle essentiel dans la prévention et la détection précoce des cas d’agressions sexuelles, en donnant aux petites filles les capacités de reconnaître les situations de violence et de donner l’alerte à leur sujet, tout en transformant les normes et les relations liées au genre qui sont à l’origine de ces situations.

Or, le ministère de l’Éducation a interdit l’éducation complète à la sexualité dans les écoles et a éliminé toutes les références au “genre” dans le matériel de l’éducation nationale. Cette évolution représente un grave échec de l’État paraguayen, qui ne fait pas respecter les droits des petites filles à la santé, à l’éducation et à la protection contre la violence. », de commenter conjointement les deux jeunes dans le cadre de leur recherche sur le sujet. 

C’est donc avec la conscience d’une réalité bien différente, vécue par des jeunes filles et jeunes femmes à l’autre bout de la planète, que Daphnée, 15 ans et Evann, 16 ans, entendent tenter d’apporter un peu d’espoir envers la cause, via leur geste d’appui à Amnistie internationale.