Windsor — La belle petite Marie a fait une entrée remarquée à l’école secondaire du Tournesol de Windsor.

En réalité, Marie est un chihuahua de quatre ans introduit dans une classe de type DIM (déficience intellectuelle moyenne). 

« Ma copine fait l’élevage. À la fin, elle a gardé trois de ses chiens, dont Marie. Les deux autres devraient venir faire un tour à l’école à un moment donné. Marie, c’est l’être d’exception. C’est un chien magique. Elle aime les gens et elle est très douce. Il n’y en a pas beaucoup des comme ça », soutient Dany Paquin, enseignant à l’école secondaire du Tournesol. 

Dans sa tête, c’était clair : Marie a tout le potentiel pour entreprendre cette carrière. « Je n’ai pas réfléchi très longtemps, je savais que c’était une bonne chose que d’amener Marie en classe », avoue le professeur. 

Pour l’instant, Marie est présente durant une période par semaine. « Nous voulons que les élèves s’habituent à la voir. Après quoi, nous allons augmenter la fréquence », ajoute M. Paquin.

Et les résultats seront observables au cours de l’année scolaire. La zoothérapie aura un effet certain sur la classe. Entre autres, L’animal réussit à déclencher l’intérêt et la motivation pour les activités académiques (lecture, rédaction, recherche, dessin). Le chien facilite la relation de confiance entre le jeune, les intervenants scolaires et ses pairs. En présence d’un chien, les enfants démontrent une plus grande attention et une meilleure concentration et font preuve d’autodiscipline (meilleure gestion de leur comportement, inhibition et régulation émotionnelle).

« Ici, nous parlons de réconfort, de la joie de vivre. Ça peut stimuler la mémoire. Il faudra au minimum que les élèves puissent apprendre son nom. Il y a aussi les soins à y apporter. La présence de Marie peut aider à la motricité fine. Ça nous permet de garder le calme dans la classe. On peut aussi parler de verbaliser ses sentiments. J’ai vu des élèves pleurer avec le chien dans leur bras. Ça réduit beaucoup l’anxiété chez certains », souligne le professeur responsable de cette initiative.

Selon Zoothérapie Québec, les activités avec les chiens servent de renforcement pour l’intégration de comportements sociaux positifs (politesse, respect, civisme) et entraînent une réduction des comportements de frustration, d’intolérance et de violence. Lors des jours d’activités avec le chien, le taux d’absentéisme diminue. À la maison, les parents notent des comportements plus responsables envers les animaux.

La direction d’école a rapidement donné le feu vert pour ce projet. Dans cette classe de type DIM, ce sont des jeunes de 12 à 21 ans provenant des quatre coins du Val-Saint-François.

 « Mon groupe s’occupe beaucoup de récupération et de recyclage dans l’école. Nous sommes également très engagés dans la serre qui existe depuis quelques années. Nos élèves sont stimulés par beaucoup de choses à l’école. D’ailleurs, nous avons plusieurs projets à venir », de conclure celui qui se considère comme un artiste.