Les chauffeurs d’Autobus B. Dion en grève d’une journée le 18 avril
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor - Plusieurs centaines d’élèves devront se trouver un autre moyen de se rendre en classe alors que les chauffeurs d’Autobus B. Dion seront en grève d’une journée le 18 avril prochain.
Réunis en assemblée générale le 3 avril, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion (CSN) ont adopté à 95 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun. Par ce vote, le syndicat rejoint le mouvement de grève d’une journée qui sera déclenchée le 18 avril.
« Tous les transporteurs du Québec ont reçu du gouvernement une bonification importante de leurs contrats, dont une partie doit servir à verser de meilleurs salaires. Nous espérons donc que les offres salariales de l’employeur considèreront dorénavant l’argent qu’il a reçu à cette fin. Par ce vote, le syndicat se joint au mouvement des autres syndicats en Estrie qui sont déterminés à aller chercher leur dû et à obtenir un règlement rapide », soutient Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire à la FEESP-CSN.
Le 4 avril, cinq avis de grève, dont un pour syndicat d’Autobus B. Dion, ont été envoyés au ministère du Travail. Les quatre autres syndicats suivants ont également envoyé leur avis respectif : le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons-CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Coaticook-CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie-CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière-CSN.
« Ça fait 25 ans que nous faisons dans ce sens des revendications. Ça fait longtemps que le transport scolaire est sous payé. Le gouvernement a donc bonifié les contrats, mais ils n’ont pas précisé le montant qui allait être attribué aux chauffeurs d’autobus. Il a donné une enveloppe aux transporteurs qui la gère à sa façon, selon la marge de profit. Les transporteurs ne donnent pas une augmentation aux chauffeurs à la hauteur de ce qu’ils ont reçu », de dire Mme Dubé.
D’ailleurs, selon elle, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville lui-même avait appuyé la revendication des chauffeurs en mentionnant qu’ils doivent obtenir « leur juste part ». Un chauffeur gagne en moyenne un salaire de 25 000 $ par année pour transporter des enfants vers le chemin de l’école.
« Nous sommes vraiment compatissants avec les parents. Nous ne sortons pas en grève de gaieté de cœur. Les parents devront se trouver un autre moyen de transport. Nous décidons de nous amputer d’une journée de travail. C’est notre seule voie de passage pour se faire entendre. Si on ne fait rien, le boss, lui, ne fera rien. Nous sommes très malheureux de donner ce trouble-là aux parents
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus B. Dion-CSN rassemble environ 30 membres et est affilié à la FEESP-CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
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