Val-des-Sources(RL) —L’incompréhension demeure la plus totale pour les dames, qui ont été mordues par des chiens, lors d’une marche matinale, mardi dernier à Val-des-Sources. Rappelons les faits : trois femmes qui marchaient sur la piste cyclable, non loin de la rue Frontenac, le 31 août dernier, ont vu des chiens courir en leur direction et les attaquer. De ce groupe, deux d’entre elles ont vu les bêtes leur infliger des morsures. L’une des victimes, Mme Jacqueline Sévigny, a généreusement accepté de nous relater les faits. 

« Ce matin-là, nous étions trois femmes et nous sommes sorties prendre une marche, comme nous le faisons depuis plusieurs années déjà. Notre parcours habituel débute au stationnement de l’aréna pour nous rendre jusque dans le secteur St-Barnabé et nous revenons ensuite à notre voiture. Cependant, lorsque nous étions sur le retour et que nous sommes passées près de l’entreprise MTR Recycled, située sur la rue Frontenac, cinq chiens en liberté nous ont rattrapés en jappant. Or, prise de peur, l’une de nous a littéralement figé sur place, tandis que moi et mon amie avons basculé dans un fossé en reculant. À partir de ce moment, nous avons vu les chiens foncer sur nous et commencer à nous mordre à différents endroits. Mon amie, qui était tombée sur moi, a malheureusement subie davantage de morsures aux bras et aux jambes. Nos cris ont tôt fait d’alerter le propriétaire des chiens, qui s’est précipité à notre chevet, tout en maîtrisant ses grands danois. » 

Mme Sévigny a subi des morsures au bras droit, au dos et sur le côté du corps, alors que sa partenaire de marche eut quant à elle besoin d’interventions médicales pour soigner ses plaies. Madame Jacqueline nous indique qu’elle récupère, bien de ses blessures corporelles. Il en est tout autrement au niveau psychologique, alors qu’elle nous confie se réveiller plusieurs fois par nuit avec l’image de l’agression en tête. «Imaginons une seconde, si ce serait arrivé à des enfants, car moi-même j’ai eu peur pour ma vie.», a-t-elle ajouté.

Questionné sur la situation, le propriétaire des chiens s’est dit extrêmement peiné de la situation et ce dernier n’excuse en rien le comportement de ses bêtes. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est un accident vraiment malheureux, mais c’est clair que je n’accepte pas ce qui s’est passé. Mes cinq danois sont en quarantaine à la SPAA et un rapport de comportement suivra par la suite. Il est clair que je me conformerai aux résultats et recommandations du rapport s’il y a lieu. », mentionna M. Patrick Houle. 

Cherchant une explication à l’évènement, outre le fait que la barrière de sécurité était demeurée ouverte le temps de l’arrivée d’employés sur le site de l’usine de recyclage de magnésium, Patrick Houle assure qu’il respectait les normes municipales établies aux préalables. « Il va y avoir des changements, ça, c’est certain, mais je dois dire que mise à part le fait qu’ils jappent la nuit pour m’aviser d’intrus ou toutes sortes de choses, en aucun temps je n’ai déjà perçu d’agressivité de leur part. Je réitère une fois de plus toute ma désolation face à la situation et j’assure de ma pleine collaboration. », poursuit le président d’entreprise. 

S’il est permis de se demander pourquoi avoir besoin d’autant de chiens pour garder le site de l’usine, monsieur Houle nous confia faire face à un véritable fléau de méfaits et de vols de matériel, depuis plusieurs mois.  Je me suis installé à Val-des-Sources avec la ferme intention de contribuer au développement économique de la municipalité et de créer des emplois directs dans la région. Force est de constater que d’avoir tenté de régler une situation plus que problématique, en aura finalement créé une autre de manière encore plus malheureuse. », a-t-il conclu.