Changement d’affluent pour Windsor et autres municipalités
Par Ralph Côté
Journaliste
Windsor (RC) – C’est en juillet que le ministère du Développement durable, de l’Environnement, approuvait le cheminement de la mise en normes de l’usine de filtration de Windsor. Par la suite, c’est à la mi-octobre que la Ville de Windsor était en mesure d’annoncer l’étape des appels d’offres pour les plans et devis liés à la mise en forme de l’usine. Cette étape, qui devait démarrer au début de novembre, s’est récemment et soudainement diluée. Cause : un acronyme nommé FEPTEAU.
Le FEPTEAU (Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées) offert par le gouvernement du Québec permet la possibilité d’atteindre une aide financière de 83%. Dans le cas de Windsor, ce pourcentage représente une aide financière importante face aux 7,5 millions de dollars liés à la remise aux normes de l’usine de filtration. Il est à noter que le conseil municipal avait auparavant déposé son projet via le Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) qui regroupe deux volets. Le premier concerne les études préliminaires, plans et devis et appel d’offres de services professionnels. Le second a trait à la réalisation des travaux. L’aide financière est cependant de 50 %.
Windsor et autres municipalités
Si la Ville de Windsor a opté pour le Fepteau, bien des villes et municipalités ont fait de même. Faute de fonds, la manne du MAMOT s’est asséchée rapidement jusqu’à ce que les maires, conseillers et directeurs cognent aux portes du Ministère, jeudi dernier. C’est le cas de Windsor, Richmond, Val-Joli et d’autres lieux de l’Estrie et du Val-Saint-François qui doivent maintenant composer avec la perte de subventions généreuses. Le Fepteau pourrait éventuellement être de retour, mais la mise est incertaine pour l’instant.
La disette touche à la fois Windsor et Val-Joli, cette dernière devant être desservie par le réseau d’aqueduc de sa voisine, à la fois pour le problème d’arsenic et de manganèse qui touche des puits situés à proximité du secteur Saint-Gabriel, sans oublier le dossier des puits contaminés au cœur de la municipalité qui est maintenant sur la glace. Il en va ainsi de Richmond pour le financement raccordement d’un puits d’eau potable.
Quant à Windsor, le conseil de ville devra envisager la possibilité de recourir de nouveau au PRIMEAU, ce qui ramène l’aide à 50 % pour ainsi une majoration à la hausse de la tarification de l’eau potable auprès des contribuables. La possibilité de fractionner le projet de la mise aux normes de l’usine de filtration est aussi à considérer, d’autant que la prise d’eau située sur la rivière Watopeka devra être creusée plus profondément afin d’écarter la présence trihalométanes.
Au terme des retards et des pénuries, des élus municipaux devront faire des choix et d’identifier autant les cours d’eau que les rivières.
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