Un premier 5 à 7 regroupant les maires de la région de Windsor
De gauche à droite : les maires Hervé Provencher, Jean-Luc Beauchemin, Rolland Camiré, Luc Cayer, Sylvie Bureau et Gérard Messier.
Le président de la CCRW, Serge Ranger; Jacynthe Bourget, attachée politique de la députée Karine Vallières; Sylvie Bureau, mairesse de Windsor; Luc Cayer, maire de Stoke et préfet de la MRC.
Jean-Guy Émond, Annie Jolin, Kim Leblanc, Stéphanie Delorme et Serge Ranger.
Par Ralph Côté
Journaliste
Windsor (RC) – La Chambre de commerce régionale de Windsor (CCRW) a pris l’initiative d’inviter la mairesse et les maires de la région de Windsor afin d’informer les gens d’affaires, dont les commerçants et entrepreneurs, ainsi que d’autres personnes et groupes intéressés pour connaitre les objectifs, réalisations et autres aspects de leurs mandats.
Vice-présidente #2 de la Chambre de commerce, Kim Leblanc a privilégié la formule du 5 à 7 avec les bouchées mignonnes, les rafraichissements et le cachet de la Poudrière. Rassemblés en date du 22 mai. Les maires Luc Cayer (Stoke et MRC), Hervé Provencher (Saint-Claude), Gérard Messier (Saint-François-Xavier-de-Brompton), Jean-Luc Beauchemin (Saint-Denis-de-Brompton), Rolland Camiré (Val-Joli) et Sylvie Bureau (Windsor) ont tour à tour présenté leur message à l’auditoire.
Le président de la CCRW Serge Ranger est satisfait de cette première rencontre. «C’est une occasion d’entendre les élus et de parler avec eux. Il y a beaucoup d’enjeux, comme celui d’attirer les gens dans chacune de leur municipalité et de soutenir l’achat local. Les commerces de proximité sont importants et il faut que d’autres opportunités s’ajoutent sur l’ensemble de notre territoire.»
Au terme des allocutions, quelques murmures à peine se sont fait entendre à propos de divergences et de point de vue concernant l’économie et le commerce. Cependant, la «grande question» a été celle de la haute vitesse pour les usagers reliés à l’internet, surtout en milieu rural. Puisque la Chambre régionale prévoit une 2e édition de son 5 à 7, on verra à combien «la vitesse» aura augmenté.
Allocution de la mairesse de Windsor, Sylvie Bureau
Salutations au préfet, aux maires, conseillers et gens de la Chambre de commerce.
D’entrée de jeu, j’aimerais remercier les organisateurs de l’évènement de ce soir. La Chambre de commerce a choisi un magnifique endroit pour tenir ce 5 à 7 des maires. Je peux me permettre d’être un peu chauvine, pour moi, le Parc historique de la Poudrière est un joyau; c’est un pôle culturel local et régional. Je suis d’ailleurs convaincu que la plupart d’entre vous connaissent l’endroit pour cette salle. J’espère que vous venez aussi pour profiter des sentiers et du volet muséal.
Windsor, milieu de vie
La Poudrière fait justement partie intégrante de la trajectoire de développement que la Ville de Windsor s’est dotée. Il y a quelques années, nous parlions de Windsor, la nouvelle banlieue. Nous voulions alors améliorer la qualité de vie de nos résidants pour qu’ils puissent profiter des avantages que nous offrons, et ce, à 15 minutes de Sherbrooke. Je crois que nous sommes sur la bonne voie; d’ailleurs j’aime rappeler que la population locale est en croissance depuis quelques années.
Bon, vous me connaissez, j’aime mieux regarder en avant que dans le rétroviseur. Pourtant, j’y jette un œil de temps à autre et je constate tout le chemin parcouru. Permettez-moi ce petit bilan avec vous.
Dans les dernières années, nous avons adopté une politique familiale et nous sommes devenus Municipalité amie des aînés (MADA). Nous voulons que chaque personne puisse s’épanouir dans notre ville, que ce soit nos tout-petits, nos familles ou nos aînés. Dans la même veine, nous avons investi de façon majeure dans la réfection de nos parcs. Les structures de jeux ont été remplacées, nous avons refait les terrains de tennis et de pétanque, nous avons installé un jeu d’eau et nous avons acquis le terrain de balle. Plus récemment, nous avons offert la gratuité d’abonnement à la bibliothèque, nous y avons intégré le WiFi et amélioré les espaces de lecture.
Je crois pouvoir dire, sans me tromper, que la qualité de vie s’est améliorée pour les familles de Windsor. D’ailleurs, la Fête des nouveau-nés, le 5 à 7 familial, la Fête des aînés, la Journée de la culture, la Parade de Noël vont justement en ce sens. Et vous en êtes témoins, car plusieurs de ces activités sont organisées en collaboration avec les municipalités voisines.
Windsor, lieu central
Pour nous, c’est important de travailler en collaboration avec nos voisins. Nous considérons que Windsor est un pôle social et économique central dans la MRC. Même lorsque nous initions des projets, les retombés se font ressentir dans les autres municipalités. Nous avons des ententes intermunicipales de loisirs pour que les citoyens de Saint-François-Xavier-de-Brompton, de Val-Joli et de Saint-Claude puissent profiter des infrastructures au même niveau que les citoyens de Windsor. Ces ententes s’appliquent notamment pour l’aréna, le soccer et dans certains cas pour la bibliothèque ou le service d’animation estivale.
Ainsi, lorsque nous avons des projets structurants, ceux-ci ont une portée qui dépasse le territoire windsorois. Ce fut le cas, par exemple, lorsqu’on a érigé le Parc Carmen-Cloutier-Juneau (terrains de soccer, patinoire multifonctionnelle Dominique-Fontaine). L’autre exemple qui me vient à l’esprit est la rénovation à la caserne de la Régie intermunicipale d’incendie. La fusion des services, entre nos municipalités, est aussi remarquable.
Parmi nos projets, il y a bien évidemment celui de l’usine de filtration pour l’eau potable. Un projet qui coûtera entre 8,5 et 9 millions de dollars selon les évaluations, pour assurer la qualité de notre eau potable. De plus, vous êtes au courant que nous souhaitons agrandir la bibliothèque. Nous avons déposé un projet au ministère de l’Éducation (MELS) pour de nouveaux bâtiments de loisirs, un dans le secteur Greenlay, un au terrain de balle et pour un jeu d’eau qui servira principalement au camping et au Service d’animation estival (SAE).
Pôle économique
Si les familles veulent continuer à venir s’établir à Windsor (et dans vos municipalités), nous devons bien évidemment aller plus loin que l’offre en loisirs; nous devons leur créer un milieu économique intéressant. À ce compte-là, Windsor se démarque. Les investissements et les projets ne manquent pas.
Ces dernières années, le secteur privé a fait sa part. Nous avons vu apparaitre le Complexe Windsor, deux nouvelles pharmacies, un développement résidentiel sur l’ancien terrain de golf, des agrandissements au Château du Bel-Âge, et j’en passe. De plus, vous savez-vous tout comme moi que Domtar a plusieurs projets sur la table.
À la Ville, nous avons aussi fait notre part. Je pense, entre autres, au programme de rénovation de façade pour les immeubles abritant un commerce. Ce programme s’applique sur la rénovation et sur les nouvelles constructions et peut inclure les enseignes. Durant les premières années de cette initiative, nous avons reçu 9 demandes et versé près de 90000$. Bijouterie Lussier, Restaurant Le Moulin, Rôtisserie Express, Salon de l’électronique et autres commerces ont bénéficié de cette initiative. En 2018, nous avons décidé de reconduire ce programme et nous avons déjà deux demandes en cours.
Je pense aussi au Comité de développement économique de Windsor (CDEW) que nous avons mis sur pied afin de favoriser le développement résidentiel, commercial et industriel et bien sûr au développement du Parc d’affaires de la 55.
Parc de la 55
En novembre dernier, nous avons inauguré avec plusieurs d’entre vous ce Parc d’affaires, annonçant du même coup les premiers investisseurs. La Ville a investi avec enthousiasme dans ce parc et déjà, nous constations des retours sur nos investissements.
Au moins une fois par mois, sinon plus, quelqu’un nous demande «quand verrons-nous des constructions». Je suis tout aussi impatiente que vous, sinon plus. Mais vous le savez bien, en développement économique, les choses sont parfois plus longues que nous le souhaitons. Je peux vous dire que les terrains se vendent bien. Un autre terrain devrait être notarié d’ici peu. Quant aux premières constructions, elles verront le jour au cours des prochains mois. Le bâtiment qui abritera ProFusion est présentement à l’étape des plans et devis.
Vous avez sûrement vu que la machinerie s’active dans le Parc et que le Groupe Laroche est en train de préparer ses terrains dans la partie commerciale. Et, nous avons bien hâte que les crédits soient adoptés à Québec afin que l’on puisse confirmer l’installation du poste de la Sureté du Québec.
Je veux revenir une minute sur ProFusion. L’entreprise est en pleine croissance et ses terrains dans le premier parc ne lui permettaient pas de suivre cette expansion. L’entreprise avait regardé du côté de Sherbrooke et même ailleurs pour se relocaliser. Le Parc de la 55 a permis de maintenir cette entreprise et ces emplois sur notre territoire.
Allocution du préfet de la MRC du Val-St-François et Maire de Stoke, Luc Cayer
À la fois préfet de la MRC du Val-Saint-Francois et maire de Stoke, M.Cayer constate que la municipalité est la plus grande du territoire avec deux pôles distincts, l’un agricole parmi lequel l’élevage porcin assure des recettes financières importantes. L’autre est dirigée vers les 80 pour cent de résidants de Stoke qui travaille principalement à Sherbrooke, profitant de bons salaires et d’un niveau de scolarité adéquat.
La proximité de l’usine Domtar, les diverses entreprises dont celle des ateliers Usinage Rafinex, les Sentiers de l’Estrie, la Politique familiale de la Municipalité, le CIUSSS de l’Estrie et l’Université sont aux nombres des atouts pour Stoke.
«Je me permets cependant de mettre mon chapeau de préfet au sujet des trois pôles de la MRC du Val-Saint-François regroupant Richmond, Valcourt et Windsor. Cette dynamique est plus difficile et ce n’est pas toujours facile, observe M.Cayer, puisque le concept de la Municipalité régional de comté doit tenir compte des zones limitrophes liées à d’autres territoires.»
En ce qui a trait à l’économie de la MRC, le maire a rappelé l’ancien Centre local de développement économique qui a œuvré de 1991 jusqu’à 2014. Durant cette même année, des coupes jugées nécessaires ont donné naissance au nouveau Service de développement régional et local.
Souhaitant en 2017 alléger la formule, «Développement Val-Saint-François a maintenant pour mission de stimuler le développement économique par une implication dynamique du milieu et de favoriser la création et l’expansion des entreprises. Il appuie ainsi les élus, les entrepreneurs et les organismes régionaux pour créer une communauté d’affaires créative, riche et diversifiée» mentionne la Municipalité régionale de comté.
Allocution du Maire de Saint-Denis-de-Brompton, Jean-Luc Beauchemin
Situé à proximité de la région de Sherbrooke et de ses arrondissements ainsi que du territoire de la Municipalité régionale de comté, le maire de Saint-Denis-de-Brompton privilégie fortement l’achat local avec toujours la possibilité d’accroitre la venue des commerces et des entreprises
«Nous avons 4068 habitants sur notre territoire qui regroupe cinq lacs. Le domaine résidentiel est en bonne forme et la richesse foncière demeure à la hausse. Durant les dernières années, des projets et des développements ont renforcé nos acquis. Le Groupe Laroche a été une belle opportunité avec le Quartier des Lacs en bordure de la route222, là où un projet intéressant se dessine pour nos personnes âgées. La présence de la Chambre de commerce régionale pourrait nous amener des membres afin d’apporter de nouveaux projets et réalisations», souhaite M.Beauchemin.
Si maire et ses élus au conseil ont choisi de privilégier une taxe foncière allégée par rapport à d’autres municipalités, beaucoup de dossiers sont sur la table, dont ceux de l’urbanisme, de nouveaux services à développer sans oublier le volet des lacs qui ont suscité l’attention, particulièrement durant les deux dernières années.
Allocution du Maire de St-Claude, Hervé Provencher
Le maire Hervé Provencher a apprécié l’invitation de la Chambre de commerce régionale de Windsor, ce qui lui a permis de rencontrer ses homologues et de partager leurs projets et réalisations autant que les dossiers plus difficiles en présence des personnes qui ont assisté au 5 à 7, largement composé de commerçants et gens d’affaires.
«Saint-Claude est un secteur rural et nous faisons en sorte d’être autonomes. Nous sommes à proximité de Windsor, de Richmond, d’Asbestos et nous sommes propriétaires de lac Boissonneault», a dès lors mentionné M.Provencher. Cette autonomie découle principalement de la Municipalité de Saint-Claude, de l’école Notre-Dame-du-Sourire, du Service d’incendie, de la bibliothèque municipale, des services récréatifs et de la voirie afin que la communauté demeure autonome en tenant compte des distances à parcourir. Il en va également pour le secteur de la baie, un peu plus près de Windsor, qui offre un camping ainsi qu’un nouveau parc inauguré l’an dernier.
«Ce qui est le plus important, c’est de respecter le citoyen pour que la Municipalité prenne les bonnes décisions. Notre plus grande dépense de notre budget est celle des chemins parce qu’on demeure sur un large territoire. Pour l’année2018, nous allons changer quelques machineries afin de pouvoir continuer nos travaux nécessaires et de garder notre réseau en bon état», précise le maire de Saint-Claude, qui a fait sourire l’auditoire avec quelques réparties bien lancées.
Cependant, M.Provencher partage avec le maire de Val-Joli la lenteur des projets au niveau des paliers gouvernementaux. «Depuis au moins deux ans, nous sommes près pour la réfection du 8e rang qui est une voie importante pour notre réseau routier. C’est une enveloppe de 2 millions de dollars qui nous est accordée, sauf que nous devons attendre encore pour que les travaux débutent, sans savoir à quels moments», déplore le maire de Saint-Claude au terme de son allocution.
Allocution du Maire de Saint-François-Xavier-de-Brompton, Gérard Messier
À la fois semi-urbaine au niveau du village et agricole pour la majorité du territoire, Saint-François-Xavier-de-Brompton génère à la fois l’achat local auprès de ces citoyens, mais aussi largement du côté de Windsor. Réputée pour le nombre de familles qui s’installent en direction de la municipalité tomcodoise, 138 unités domiciliaires ont été construites depuis 8 ans.
Le maire Gérard Messier a cependant débuté son allocution vers l’environnement du Petit lac Saint-François qui, de 2017 à 2019, profite d’une nouvelle avenue afin d’abaisser les bactéries avec l’apport initial de l’Association du lac Tomcod. «On perçoit présentement une amélioration et c’est l’an prochain que nous pourrons conclure au potentiel de cette opportunité.»
Entouré des routes et des chemins regroupant Saint-Denis et Racine et ces lacs en direction de Valcourt, de la proximité de Sherbrooke et l’accès vers Richmond via Kingsbury, l’agriculture est dominante, mais offre aussi plusieurs zones boisées à travers lesquelles s’ajoute des résidences familiales, dont quelques-unes reliées à quelques agglomérations. «Bien des gens n’ont pas l’occasion de visiter ces lieux, comme c’est le cas pour le rang 7 où se poursuit une zone blanche qui permet de développer sur près de deux kilomètres de nouvelles demeures, dont les mini-maisons et la possibilité d’un terrain de camping lié à quatre promoteurs», observe M.Messier.
Quant au cœur de la municipalité, le circuit des sentiers pédestres apporte une dynamique importante pour les familles et l’ensemble des résidants, surtout au niveau de la sécurité des piétons et des vélos ainsi que de l’affichage. Au terme des travaux pour la refonte du réseau de l’égout pluvial d’ici les prochaines semaines, l’élargissement du trottoir du ruisseau Frappier (rang4) jusqu’à l’intersection de l’église apporte un autre acquis pour la population.
Allocution du Maire de Val-Joli, Rolland Camiré
Le maire de Val-Joli a dès le début remercié les commerces et entreprises de la municipalité qui se sont implantés en bordure de ses voisines, Windsor et l’usine Domtar, au fil de nombreuses années. Vers le sud par la 143 et le 12e rang et vers le nord en direction du Canton de Cleveland et de Saint-Claude, la Municipalité de Val-Joli apporte sa contribution au niveau de l’économie, qu’ils s’agissent des commerçants et des entrepreneurs pouvant profiter de la présence de la Chambre de commerce régionale.
Quatre-vingts pour cent du territoire est cependant consacré à l’agriculture qui contribue à une partie importante de l’économie locale et régionale. «L’avantage pour Val-Joli, c’est la proximité de pouvoir contribuer à l’achat local au niveau des commerces, mais aussi de plusieurs entreprises et du développement domiciliaire comme c’est le cas présentement dans le chemin Kendall», considère le maire Rolland Camiré qui, à titre de membre du conseil d’administration de la Régie intermunicipale d’incendie de la région de Windsor, a participé aux étapes qui ont mené aux nombreuses améliorations au fil des dernières années.
Comme c’est le cas pour sa voisine Sainte-Claude, l’entretien des chemins est important. Durant les dernières semaines, des travaux d’aménagement et d’asphaltage ont été réalisés sur les rangs10 et 11. À partir du mois de juin, le bac brun s’ajoutera aux deux autres contenants afin de permettre la cueillette des matières organiques et de partager une empreinte verte auprès des citoyens.
Cependant, les problèmes d’eau potable dans certains secteurs persistent depuis plus de cinq ans. «On s’efforce de soutenir nos citoyens, mais nous avons pas réponse de la Commission de protection du territoire agricole du Québec pas plus que les autres ministères. Nous sommes vraiment tannés de cette situation», a tenu à préciser M.Camiré en présence de ses collègues lors du 5 à 7.
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