Allocution de la mairesse de Kingsbury, Martha Hervieux
Même si la superficie du village de Kingsbury ne fait que 7,2 kilomètres, ne compte que 142 citoyens et que nos rues ne totalisent que 1,6 kilomètre et que je suis la petite nouvelle et première femme mairesse de la région de Richmond, c’est quand même moi qu’on a choisie ce soir pour casser la glace! Quel honneur!
En premier lieu, j’aimerais prendre un moment pour rendre hommage à l’un des maires de Kingsbury qui nous a quitté le 15 novembre dernier à l’âge de 87 ans, M. Jean Dandurand. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a toujours été fier de son village; il disait qu’il fallait absolument y avoir ce que c’était. Sous sa gouverne et grâce à sont art de la négociation, il a su donner une voix équitable à notre village au sien de la MRC.
Plusieurs grands projets ont été réalisés. On compte entre autres l’achat du Motel industriel, la réfection du barrage, la protection du marais et de développement des sentiers de randonnée, l’aménagement de la salle communautaire et plus récemment, le projet d’assainissement des eaux usées.
Tous ceux qui ont connu M. Dandurand se souviendront de son ardeur, de sa patience et son grand sens de l’intégrité, des valeurs essentielles dont nous devons nous inspiré pour l’avancement de nos communautés.
De la fierté et des projets
Lorsque je suis entrée en fonction au poste de mairesse en novembre 2017, après un an comme conseillère, deux postes de conseillers étaient aussi vacants et ont été comblé… par deux femmes. Nous fonctionnons maintenant avec un conseil paritaire, plus inclusif et plus représentatif de notre communauté qui compte, ne l’oublions pas, 50 de femmes. Au conseil des maires de la MRC du Val-Saint-François, dont nous faisons partie, il y a actuellement 16 hommes et 2 femmes.
À vous tous des différents conseils municipaux, des conseils d’administration des entreprises et des organismes présents, ici ce soir, je recommande que vous ayez en tête cette priorité en tête. La recherche de candidates potentielles doit commencer longtemps à l’avance et vous, les femmes, devez croire un votre potentiel. Croyez-moi, on apprend en le faisant.
À mon entrée en fonction, j’ai aussi proposé aux membres du conseil municipal d’adopter une vision d’ouverture pour orienter nos décisions et les projets à mettre de l’avant. Plusieurs dossiers avaient été mis de l’avant et ont dû être conclu puis, peu à peu, de nouveaux se sont ouverts.
Nos municipalités incarnent la dimension de proximité, mais il est clair que seules, elles sont impuissantes à mettre en place des projets dans les domaines économique, industriel, touristiques, culturel ou sportif. Nos égoïsmes locaux, et ici je pèse mes mots… nos égoïsmes locaux doivent être dépasser. Nos citoyens, même s’ils sont attachés à leur municipalité, à la qualité de vie qu’elle offre, quelle qu’en soit la taille, doivent aspirer à plus de dynamisme, plus de solidarité et plus de modernité.
Selon moi, le principal adversaire à notre développement économique et communautaire, ce sont tous ces objets technologiques et ces réseaux virtuels qui nous encloisonnent dans un tout petit monde, qui nous font croire qu’on est en lien avec les uns avec les autres. Les gens, nos citoyens, ne sortent plus et même nos municipalités rurales sont devenues des villes et villages dortoirs.
Oui c’est un bon outil de travail, mais soyons réalistes! Si on remplace un likepar une poignée de main, si ont fait un appel téléphonique plutôt que d’envoyer un courriel, si on se donne rendez-vous, si on encourage l’achat local, si on assiste à des spectacles chez nous, si on visite nos parents, nos voisins, nos amis, nous tisserons alors un vrai réseau social.
En terminant, je nous souhaite de savoir-faire équipe; d’accroitre nos curiosité; d’accueillir la nouveauté et d’accepter le changement; d’apprendre à ralentir et à promouvoir la beauté; plus de positivisme et de bonne humeur; pour la poursuite des activités déjà en place, et pour entreprendre des projets visionnaires et inspirants. Merci et au plaisir de collaborer tous ensemble.
Martha Hervieux