Par : Jean-Marc Brais, Initiative de journalisme local
Le projet d’un trottoir passant devant la Fromagerie Nouvelle France et le Marché locavore est en pourparlers depuis des années à Racine. Or, il semblerait que l’année 2022 soit la bonne alors que la municipalité a prévu une enveloppe de 30 000 $ pour sa concrétisation.
Lors des beaux samedis d’été, le Marché locavore peut accueillir plus de 1000 visiteurs. Plusieurs d’entre eux en profitent pour explorer à pied le cœur de Racine. Bien qu’un trottoir soit disponible du côté nord de la route 222, la majorité des gens déambulent dans l’accotement situé du côté sud de la route provinciale.
« Je comprends pas qu’on se soit pas encore fait snapper une personne. Ça se peut quasiment pas », se surprend encore Jean-Claude Thibault, membre fondateur du Marché. « C’est vraiment dangereux. »
Plus cher à cause de la pandémie
Le maire Mario Côté reconnaît que le projet est sur la table depuis quelques années, du temps qu’il était conseiller municipal. « Ça fait longtemps qu’il y a une demande. C’est une question de budget et de priorités. »
« L’année passée, c’était sûr qu’on le faisait. Mais les soumissions sont sorties quatre à cinq fois plus hautes que le budget qu’on avait mis et qui était basé sur un trottoir qu’on avait fait deux-trois ans auparavant. Ça avait pas de bon sens. »
Le trottoir projeté aurait une longueur d’environ 250 mètres. Il viendrait prolonger celui déjà existant et se terminant devant l’école Notre-Dame-de-Montjoie. Cet ajout passerait devant le marché et la fromagerie pour aboutir à la rue Lamarche.
Si les trottoirs habituels en béton ont connu une hausse importante de prix en 2021, d’autres matériaux pourraient venir faire baisser la facture
En bois, comme dans le temps?
Jean-Claude Thibault a soumis l’idée d’un trottoir de bois, fait avec des madriers de pruche. « Je trouve qu’il y a 1000 avantages, autant sur le plan économique, que sur le plan écologique. »
« Premièrement, je me bats comme environnementaliste contre l’imperméabilisation du sol », les trottoirs en béton ne laissant aucunement passer l’eau. « Les stationnements privés, les stationnements municipaux et les trottoirs, il faut maintenant concevoir ça comme étant capables de redonner au sol ses capacités à absorber », explique M. Thibault.
Autre avantage : un trottoir en bois viendrait se marier à merveille avec la vocation agro-alimentaire du secteur.
Du côté de la municipalité, on dit étudier la question. « Il faut analyser un peu plus profondément ces choses-là. C’est pas rayé de la carte », affirme le maire Côté. « L’hiver, une chenillette peut-elle passer sur un trottoir de bois sans tout le défaire? C’est des choses qu’on va décider ce printemps. Mais ça prend un trottoir. On en est sûrs. »