« La sécurité de nos citoyens va passer en premier »
Par Ghislain Allard
Journaliste
Saint-Denis-de-Brompton — Malgré l’opposition, le maire de Saint-Denis-de-Brompton, Daniel Veilleux, continue dans le même sens : les pompiers de Sherbrooke desserviront le territoire de la municipalité peut-être même avant le 1er janvier 2023.
« Ce que nous voulons, c’est d’offrir le meilleur service contre les incendies et de premiers répondants possibles selon la capacité de payer des 4700 habitants en tenant compte de la réalité d’aujourd’hui. En fait, dix ans plus tard, nous sommes 44 % plus nombreux. Il faut donc se donner une orientation », lance M. Veilleux.
Et le maire insiste sur le fait que cette décision a été prise à l’unanimité par les membres du conseil municipal, supporté par la direction générale.
« La semaine dernière, nous avons eu une rencontre et tout le monde continue dans le même sens. Nous allons continuer notre programme d’information.
« De voir la réaction de ce petit groupe-là, c’est très surprenant. Il y a probablement une mauvaise compréhension du dossier. Il y a des gens qui n’ont pas encore l’information nécessaire. Il y a d’anciens pompiers qui disent qu’à l’époque tout allait bien. Il y a des gens qui donnent de la désinformation. Nous le savons. Nous les connaissons. C’est déplorable », de dire M. Veilleux.
Dans cette optique, les élus veulent se placer au-dessus de la mêlée. « La première étape, c’est de répondre aux orientations ministérielles, incluant la coopération intermunicipale. Il faut présenter le schéma de couverture optimal adapté à la réalité d’aujourd’hui », insiste le maire de Saint-Denis-de-Brompton.
« Certaines des accusations à mon égard sont graves. C’est sérieux. J’invite les gens à faire attention à la désinformation. Il s’agit d’un faux sentiment de sécurité qui est véhiculé », affirme M. Veilleux.
Selon lui, il est complètement faux d’affirmer que le compte d’assurances va augmenter lorsque les pompiers de Sherbrooke prendront la relève. Il répète que la municipalité a fait affaire avec une firme spécialisée qui affirme tout le contraire.
Entre autres, les gens d’assurances mentionnent dans une lettre que la caserne de Saint-Denis-de-Brompton restera créditée selon le protocole établi entre le service incendie de Sherbrooke et la municipalité de Saint-Denis-de-Brompton ; il a été confirmé aussi que selon le protocole entre les deux services incendie, que la caserne sera utilisable comme la caserne de Brompton. Elle sera donc, utilisée au besoin par le service incendie de la Ville de Sherbrooke.
« Pour les assurances, lors de la rencontre du 16 mai dernier, Il y a des gens qui remettaient en doute la compétence d’Antoine Céré (Opta Intelligence informationnelle). Qu’est-ce qu’on peut faire à part se dire que nous ne réussirons pas à convaincre ces personnes-là. C’est très dommage », déplore le maire de Saint-Denis-de-Brompton.
Il considère qu’il y a beaucoup de désinformation en ce qui concerne le délai d’intervention. « Nous avons des cartes d’appel pour soutenir ce que nous affirmons », souligne le premier magistrat.
« Quoi qu’il en soit, la position de conseil ne changera pas. Il y a d’autres municipalités qui nous regardent aller en se disant que nous sommes précurseurs. Dans ce dossier, la Ville de Sherbrooke a joué son rôle de ville reine. Le référendum est exclu. Nous n’avons pas besoin d’aller en règlement d’emprunt. Les orientations ministérielles nous disent de regarder du côté de la coopération intermunicipale. C’est ce que nous avons fait », réitère le maire de Saint-Denis-de-Brompton.
En principe, l’entente sera appliquée dès le 1er janvier 2023. « En revanche, si jamais nous ne sommes plus capables de desservir de façon adéquate notre territoire, c’est prévu que l’entente pourra être devancée », termine M. Veilleux.
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