Kingsbury – Regorgeant d’information, d’anecdotes et de photos, le livre « Regards sur l’histoire de Kingsbury et New Rockland — de Georges Williamson à Joseph-Armand-Bombardier » sera lancé le jour même, le 9 juillet, des festivités du 125e anniversaire de Kingsbury. 

L’auteur du livre, Denis Gauvin, est venu présenter à Pierre Bail, conservateur et responsable de la collection et de l’exposition permanente du Musée de l’ardoise, et à Martha Hervieux, mairesse de Kingsbury, le fruit de son travail préliminaire. 

Après négociations avec l’auteur et l’engagement financier de la famille Bombardier, le livre a pris la forme qu’il aura lors du lancement. « C’est vraiment grâce à elle (la famille Bombardier) si l’ouvrage peut paraître », admet Mme Hervieux.

Denis Gauvin a été résident de Kingsbury durant une dizaine d’années. « Je remplaçais alors la postière. J’entendais toutes sortes d’histoire sur le passé de Kingsbury. Rien n’avait été écrit sur le sujet. Je suis historien de formation. Pour mon plaisir, j’ai décidé d’écrire des articles sur différentes facettes de la vie de Kingsbury depuis les origines jusqu’à 1980 », raconte l’auteur.

Le livre est composé de cinq parties : l’âge des pionniers, l’âge du bois, l’âge de l’ardoise, l’âge de Bombardier et l’âge de la nature.

L’ouvrage comporte de très nombreuses anecdotes. Par exemple, les vieux trottoirs de bois de Kingsbury faisaient la fierté du village. 

« Georges Williamson, le propriétaire du moulin à scie, transportait son bois à cheval. C’était difficile pour lui de le sortir du village. Il a alors tout mis en œuvre pour que le train passe à proximité pour avoir accès aux marchés nord-américains. Le moulin à scie de Kingsbury était un grand moulin. C’était un des plus beaux moulins à scie du Québec », relate M. Gauvin.

Il traite aussi de l’arrivée du téléphone. Il écrit sur les maladies et les épidémies. Il y a des parallèles à faire avec la Covid-19. « À cette époque, on barricadait les maisons pour empêcher les gens de sortir. On leur interdisait de marcher dans la rue. C’était épouvantable pour ceux qui décidaient de ne pas se faire vacciner. Les temps ont bien changé », dit-il en souriant.

Kingsbury a toujours été reconnu comme le village de la tempérance et des bonnes mœurs. « On ne se promène pas sur les trottoirs à Kingsbury avec une bouteille à la main ou avec une jeune femme à la tenue légère. Le village jouit d’une réputation de bonne conduite au-delà de ses limites. Il ne faut pas s’aventurer à Kingsbury pour y faire la fête. C’était même interdit de danser à Kingsbury. La police des mœurs est toujours aux aguets », a écrit l’auteur. 

« J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire de livre de 200 pages. J’avais tout mon temps », soutient M. Gauvin. 

Tous les profits de la vente du livre seront remis à la municipalité pour qu’elle puisse mener à terme des projets favorisant la jeunesse. « Autant l’auteur que Placements Bombardier ont cédé les droits », précise la mairesse de Kingsbury.