Saint-Denis-de-Brompton — Considérant le montant injecté chaque année, les autorités municipales de Saint-Denis-de-Brompton se questionnent sur la pertinence de demeurer au sein de la MRC du Val-Saint-François. En fait, les élus jettent un coup d’œil du côté de Memphrémagog. 

Lors de la dernière séance du conseil, tenue le 16 janvier dernier, les conseillers municipaux de Saint-Denis ont adopté une résolution demandant à la MRC du Val-Saint-François de réviser son mode de contribution des municipalités. 

À l’heure actuelle, ce mode de quote-part, qui n’est pas le même dans toutes les MRC, est encaissé en grande partie en fonction de la richesse foncière uniformisée. Ainsi, Saint-Denis-de-Brompton détient la plus forte contribution des municipalités faisant partie de la MRC du Val-Saint-François. Annuellement, elle injecte 567 011 $. 

« Lorsque nous sommes rentrés en poste l’année dernière, nous avons eu à faire face à une augmentation de l’ordre de 60 000 $, soit une hausse de 13 %. L’an dernier, la municipalité a dû subir une autre hausse de 44 500 $, soit une augmentation de 8,5 %. C’est énorme. Cette somme correspond à 6,8 % de notre budget global », déplore Daniel Veilleux, maire de Saint-Denis-de-Brompton. 

« C’est beaucoup, poursuit-il, considérant que nous ne sommes pas la municipalité la plus importante du territoire en nombre de citoyens. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Nous contribuons plus que Windsor, la Ville la plus populeuse de la MRC. »

Le maire se pose la question : est-ce que la contribution est adéquate en considérant les services reçus par la MRC ?

Proposition 

Saint-Denis-de-Brompton propose donc un nouveau mode de contribution à la MRC du Val-Saint-François. Ainsi, 50 % du montant serait réparti en fonction de la population alors que 25 % proviendraient de la richesse foncière uniformisée. Le dernier 25 % serait divisé à parts égales entre chacune des municipalités.

« Il faut regarder les services offerts par la MRC à la municipalité de Saint-Denis, tant du côté culturel, touristique, de la protection des plans d’eau et des pistes cyclables. Il n’y a pas grand-chose à Saint-Denis. Nous n’avons même pas un bureau de la MRC sur notre territoire même si c’est nous qui contribuons le plus », soutient le premier magistrat.

Memphrémagog

Est-ce que Saint-Denis serait tenté d’aller vers la MRC Memphrémagog ? « La question se pose. Ce n’est surtout pas une menace, mais la MRC devrait revoir les services qu’elle offre à Saint-Denis-de-Brompton. Nous avons cinq lacs. En matière de protection des plans d’eau, la MRC du Val-Saint-François devra être plus dynamique », souligne M. Veilleux. 

En fait, les autorités municipales évaluent cette situation. « Il y a de très bons services à la MRC, mais est-ce qu’ils correspondent à la réalité de Saint-Denis-de-Brompton ? Nous nous questionnons. Nous n’avons pas de pistes cyclables. Il n’y a pas grand-chose du point de vue touristique, même si une partie du parc Mont-Orford est sur notre territoire. En considérant tout ça, sommes-nous vraiment au bon endroit », se demande le maire de Saint-Denis.