Camping Watopeka : pas question de référendum
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor — Même s’il règne de l’inquiétude de la part de certains citoyens, il n’est absolument pas question que la Ville de Windsor organise un référendum sur l’éventuelle vente du camping Watopeka à des intérêts privés.
Présents lors de la séance d’information tenue jeudi soir dernier à La Poudrière, les élus ont tour à tour rejeté cette possibilité de tenir un référendum sur la question.
« Il n’est pas question de tenir un référendum », a dit la mairesse de Windsor Sylvie Bureau, devant environ 85 citoyens venus entendre les promoteurs.
Il s’agit en fait d’un projet de 3 M$ prévoyant l’aménagement de plus de 150 terrains et d’une douzaine de chalets. Une vingtaine d’emplois pourraient être créés. Dans la transaction, la Ville empocherait une somme de 850 000 $ pour la vente du camping qui comporte actuellement 29 terrains.
Le camping serait ouvert du 10 mai au 10 octobre. La clientèle serait composée à 50 % de voyageurs et à 50 % de campeurs saisonniers.
Les promoteurs, Martin Proulx et Carole Adams, ont aussi mentionné leur intention de construire des jeux d’eau au coût de 250 000 $. En payant 5 $ par jour, les gens de l’extérieur du camping auraient alors accès aux installations. Un bar laitier y serait aussi aménagé.
« Il n’y aura ni dépanneur ni restaurant. Il n’est pas question de faire compétition à des commerces de Windsor », insiste M. Proulx, qui possède avec sa conjointe un camping à Sainte-Catherine-de-Hatley.
Inquiétude
Si l’on se fie aux différentes interventions lors de la soirée, le projet soulève une certaine inquiétude chez la population. La question écologique est revenue à quelques reprises.
La coupe massive d’arbres fait partie des préoccupations. « Les gens ne veulent pas aller camper dans un champ », a alors souligné le promoteur en promettant de respecter toutes les contraintes environnementales.
L’accès aux sentiers actuels, le détournement de la piste cyclable, le traitement des eaux usées, la servitude avec la compagnie Domtar, l’augmentation de la circulation automobile et le manque de précisions du projet actuel ont fait l’objet de questions lors de la soirée, qui s’est déroulée de 19 h à 21 h.
Certains s’inquiètent du fait que le conseil municipal ait déjà pris une décision. « C’est sûr qu’il y a un intérêt de la part du conseil. Sinon, on ne serait pas ici ce soir pour la présentation. Mais, la décision n’est pas prise », a soutenu la mairesse de Windsor, tout comme certains élus présents.
De toute évidence, le projet est actuellement à l’étape d’ébauche. Mais, si tout va comme prévu pour les promoteurs, le camping pourrait ouvrir ses portes à l’automne 2023, pour être fonctionnel à 100 % au printemps 2024.
« Je suis satisfaite de la rencontre. Nous n’avons pas réponse à toutes les questions. Le projet n’est pas attaché. En revanche, certaines questions nous motivent à travailler pour donner plus d’information », de conclure Mme Bureau.
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