Stoke — Peu importe l’existence d’une pétition s’opposant à la hausse de taxes de 19,2 %, il n’est pas question que le conseil municipal de Stoke fasse marche arrière et révise son budget 2024 adopté sur division le 19 décembre dernier. 

« On ne règle pas un budget municipal en signant des pétitions. Ce n’est pas la population qui décide du montant des augmentations de taxes. C’est la première fois que je vois ça. Si les gens veulent concevoir des budgets municipaux, il y aura des élections en 2025. Les gens viendront se présenter et ils iront s’assoir à l’avant pour faire le budget », souligne Luc Cayer, maire de Stoke. 

Selon lui, pour bien comprendre le budget 2024, les contribuables doivent avant tout regarder du côté de la taxe foncière. En fait, ce taux est passé de 0,45 $ à 0,55 $ du 100 $ d’évaluation à Stoke. « On ne peut pas juste comparer le pourcentage de la hausse sans tenir compte du taux de la taxe foncière. Il y a des municipalités où la hausse est de 3 %, mais le taux est de 0,70 $ du 100 $ d’évaluation », insiste le maire de Stoke.

Il rappelle que la hausse de 19,2 % est attribuable en grande partie à l’augmentation de certaines dépenses comme le déneigement. « Je pourrais bien donner une hausse de 3 %, mais je devrai arrêter d’entretenir les chemins l’hiver. Je vais couper aux loisirs. Je vais fermer la bibliothèque. Il y a des services qui sont essentiels et on doit payer pour les maintenir. L’an prochain, nous devons refaire le toit du centre communautaire. Nous avons des ponceaux à changer sur le 6e rang. Je ne sais pas de quelle façon réagiraient les gens du 6e rang si nous décidions de ne pas changer les ponceaux parce que nous avons pris la décision de ne pas hausser les taxes », se demande M. Cayer. 

Selon lui, le fait d’avoir partagé la pétition sur la page Facebook du Babillard de Stoke n’était pas très approprié. « Habituellement, avec ce genre de page, les gens achètent ou vendent des produits et services. Sur le Babillard de Stoke, les utilisateurs viennent laver leur linge sale avec le conseil municipal. Ce n’est pas supposé d’être la vocation d’un babillard », mentionne le premier magistrat.

M. Cayer s’attend à ce que plusieurs contribuables mécontents se présentent à la prochaine séance régulière du conseil municipal qui se tiendra le lundi 15 janvier prochain.

« Nous sommes là pour répondre aux questions des gens. Déjà, nous avons envoyé un document aux citoyens qui explique les raisons de la hausse. J’espère que les gens ne remettront pas en question tous les aspects de l’administration municipale. Par exemple, nous avons besoin d’une direction générale », de dire le maire de Stoke, en précisant que les membres du conseil ne se sont pas voté d’augmentation de salaire à part une légère hausse en rapport au coût de la vie. 

« Nous ne faisons pas ça pour devenir riches », termine M. Cayer.