Windsor — Les employés municipaux syndiqués de Windsor ont procédé, la semaine dernière, à une vaste opération de visibilité voulant démontrer leur impatience à en venir à une entente dans la négociation de leur convention collective.

Pour ce faire, des centaines de petits drapeaux de la CSN ont été déployés sur les terrains appartenant à la Ville de Windsor. 

D’une façon concrète, les employés souhaitent que la Ville puisse leur fournir une date pour la poursuite des négociations.

« Avant les Fêtes, les négociations se passaient relativement bien. Le normatif est à peu près réglé. Nous sommes maintenant rendus au monétaire. Malheureusement, il n’y a plus de date de négociation. La dernière journée de négociation a eu lieu de 22 décembre, ce qui a grandement déçu les travailleurs », raconte Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN).

Le syndicat était convaincu que l’employeur et les syndiqués allaient réussir à s’entendre à la table des négociations. La Ville de Windsor a pour sa part demandé la présence d’un conciliateur dans le dossier. 

Ainsi, « ces moyens de visibilité » ont été mis en place pour démontrer la déception qui règne actuellement au sein des troupes syndicales.

« Nous souhaitions nous entendre plus rapidement que ça. Nous étions convaincus qu’il y avait possibilité. En même temps, nous voulons montrer qu’il existe une unité au sein des travailleurs et des travailleuses de la Ville », insiste M. Beaudin. 

La convention collective est échue depuis le 30 juin 2023.

Pour l’instant, le syndicat ne souhaite pas aller publiquement dans les détails des négociations en matière salariale. « Les travailleurs sont en accord avec les demandes syndicales et ils ont hâte d’en arriver à une entente », de dire le représentant syndical. 

Il peut y avoir d’autres opérations de visibilités au cours des prochaines semaines. « Nous allons laisser le comité de mobilisation prendre ses décisions. Rien n’est encore décidé. Évidemment, si nous pouvions avoir une date de négociation rapidement, ça serait plus agréable. Nous aimerions pouvoir retourner à la table des négociations. L’exécutif syndical était persuadé d’être capable de régler le monétaire assez rapidement », soutient le président. 

Selon lui, la demande d’un conciliateur par la Ville allonge tout le processus de négociation.

Du côté patronal, la Ville de Windsor a refusé notre demande d’entrevue.