Saint-Denis-de-Brompton — Lors de la dernière séance du conseil municipal, la citoyenne Diane Vanasse a profité de la période de questions pour exiger l’interdiction des feux d’artifice sur le territoire de Saint-Denis-de-Brompton.

« C’est très nocif d’un point de vue environnement. Dans mon secteur, il y a des feux d’artifice toutes les fins de semaine. C’est boisé partout et les gens ne se préoccupent pas de savoir si c’est une période dangereuse pour les feux de forêt lorsqu’ils utilisent des pièces pyrotechniques », raconte Mme Vanasse, qui s’est basée en grande partie pour son argumentaire sur un essai signé par Gabriel Lajoie et présenté au Centre Universitaire de formation en environnement et développement durable (Université de Sherbrooke). 

Selon elle, les feux d’artifice polluent l’environnement de différentes façons. Outre la pollution de l’air par les composés toxiques relâchés, les feux peuvent générer jusqu’à 175 dB (décibels). En général, on recommande de ne pas dépasser 140 dB pour adultes et 120 dB pour les bébés.

De plus, chaque année au Canada, des milliers de personnes, des enfants et des adolescents pour la plupart, sont blessées en utilisant des feux d’artifice destinés au grand public. « Souvent, les plus jeunes demandent aux plus vieux d’acheter ces pièces pyrotechniques pour ensuite les utiliser. Il y a là un grand danger de blessure », de souligner Mme Vanasse.

La pollution du sol et de l’eau est également pointée du doigt. « C’est très néfaste pour la faune. Les animaux vont carrément abandonner leur progéniture à la suite de la pollution sonore engendrée par les feux d’artifice. Ils sont carrément en panique. Donc, les animaux meurent », affirme-t-elle. 

Selon la citoyenne, il s’agit d’un mal nécessaire. D’ailleurs, certaines municipalités du Québec interdisent les feux d’artifice ou les réglementent de façon très stricte. C’est le cas entre autres de la municipalité de Mont-Tremblant où les feux d’artifice sont interdits en tout temps.

« Je peux comprendre que les feux d’artifice font partie de notre culture. On me l’a bien signifié. Mais, pour les générations à venir, les décisions doivent se prendre maintenant », de dire la citoyenne de Saint-Denis-de-Brompton. 

Mme Vanasse souhaite que les élus de Saint-Denis puissent prendre une décision rapidement afin que la nouvelle réglementation s’applique dès cet été.

« Il faut faire quelque chose. Chaque mois, je vais revenir au conseil municipal pour voir où en est rendu le dossier. Je suis tenace ! Il y a une réflexion à faire sur le sujet. Les élus doivent se pencher sur cette problématique », termine Diane Vanasse.

Par ailleurs, les membres du conseil municipal vont analyser la demande de la citoyenne pour ensuite prendre une décision à ce sujet. Vont-ils harmoniser leur règlementation avec la Ville de Sherbrooke ou choisir d’emprunter un chemin où la loi est plus stricte ?