Windsor — De façon unanime, le conseil municipal de Windsor a refusé de donner son autorisation à du dynamitage lié au projet domiciliaire Place du barrage, dans le secteur Greenlay. Ainsi, le projet pourrait être retardé.

Réunis en assemblée ordinaire le mardi 2 juillet, les membres du conseil ont ainsi rejeté la demande du promoteur, Sphère société immobilière. 

Au départ, dans la demande originale, le promoteur affirmait que le dynamitage n’était pas nécessaire pour la construction de six bâtiments de six logements au coût de 12 M$. Après avoir débuté les travaux, il s’est rendu compte que des travaux de sautage pourraient faciliter la réalisation du projet.

Ainsi, le promoteur a dû présenter une nouvelle demande devant les membres du conseil. Dans ce sens, une consultation publique, réunissant une trentaine de citoyens, s’est tenue le 27 juin dernier dans la salle de l’hôtel de ville. À ce moment, les résidents du secteur se sont inquiétés entre autres pour la stabilité de leur puits artésien.

« Nous avons refusé le dynamitage. Lors de la consultation publique, les citoyens n’ont vraiment pas été rassurés. Nous n’avions pas le choix d’écouter les gens. Le promoteur n’a pas été assez convaincant dans son argumentation. Au départ, il n’y avait pas de dynamitage ; nous avons donc décidé de ne rien changer », souligne Sylvie Bureau, mairesse de Windsor, au lendemain de la séance régulière.

Le promoteur devra donc se contenter d’utiliser les marteaux-piqueurs pour préparer le terrain à une éventuelle construction. 

Délai 

Le promoteur estime que cette décision du conseil de ville provoquera un certain délai dans la réalisation des travaux.

« Le dynamitage aurait facilité la réalisation des travaux. Là, le projet est beaucoup plus compliqué. Les gens vont donc continuer à entendre les marteaux-piqueurs pour au moins une période de deux mois », soutient Samuel D’Avignon, directeur des opérations chez Sphère société immobilière. 

Selon lui, il s’agit d’une décision surprenante de la part des élus municipaux. « Du dynamitage, il y a en a partout au Québec à tous les jours. C’est le gros bon sens. Là, on ne peut pas parce que certaines personnes entretiennent des craintes », de dire M. D’Avignon. 

Il insiste sur le fait que les marteaux-piqueurs sont très bruyants. « D’ailleurs, dans ce sens, nous avons reçu beaucoup de plaintes. Les gens devront continuer à les entendre pour un certain temps. Un marteau-piqueur, c’est très dérangeant. Avec cette méthode, c’est très long », mentionne le directeur des opérations.