Projet domiciliaire à Saint-François : les citoyens préoccupés par l’eau potable
Par Ghislain Allard
Journaliste
Saint-François-Xavier-de-Brompton — Un projet domiciliaire d’environ 150 logements au cœur du village de Saint-François-Xavier-de-Brompton suscite des inquiétudes par rapport à la disponibilité de l’eau potable.
Il s’agit d’un terrain vacant en plein milieu du périmètre urbain. Les gens auront accès à ces nouveaux bâtiments par la rue Principale. Les immeubles seront situés à cinq minutes de marche de l’école, du parc et du marché. Le projet initial prévoit la construction de douze immeubles de douze logements.
« Nous allons faire tout ce qui est possible pour collaborer avec les autorités municipales et avec les citoyens. Nous voulons construire de belles choses. C’est notre but », soutient Reine Gereige, de Innoplex, le promoteur dans ce dossier.
Le lundi 26 août dernier, les promoteurs ont rencontré les citoyens intéressés par le projet. Une vingtaine de personnes étaient présentes. Il y avait beaucoup de gens du secteur immédiat. Elles sont préoccupées principalement par la disponibilité de l’eau potable.
La municipalité accueille favorablement le projet, mais à certaines conditions. Entre autres, les autorités municipales exigent une étude hydrogéologique aux frais des promoteurs afin de savoir si l’eau potable est suffisante pour le secteur concerné.
Il faut savoir que Saint-François-Xavier-de-Brompton compte uniquement sur des puits artésiens pour son alimentation en eau potable.
« Les inquiétudes sont normales. C’est pour cette raison que nous avons demandé une étude pour nous assurer que la nappe phréatique a la capacité d’accueillir ce projet-là. Il faut réduire au maximum l’impact que le projet aura sur les propriétés voisines », souligne Adam Rousseau, maire de Saint-François-Xavier-de-Brompton.
La municipalité a également exigé qu’une bande végétale de dix mètres soit prévue entre certaines résidences existantes et les bâtiments du projet de développement domiciliaire.
« Nous voulons ainsi que les gens touchés par le projet puissent avoir une certaine intimité. Le promoteur devra s’engager dans ce sens », insiste le premier magistrat.
Selon lui, le projet devrait se réaliser puisque les promoteurs « ont démontré beaucoup de sérieux dans l’élaboration de son projet. »
« Ils sont en contact avec toutes les instances gouvernementales, dont les ministères de l’Environnement et du Transport. Ils négocient actuellement avec Hydro-Québec. Nous pensons que ça peut se réaliser. Nous appuyons le promoteur », de dire M. Rousseau.
« C’est sûr que nous ne sommes pas habitués à une telle densification, poursuit-il. Nous parlons de douze immeubles à douze logements. Ce n’est pas commun pour Saint-François. Nos équipes vont s’assurer que tout se fait correctement. Nous voulons que ce projet puisse avoir le moins d’impact possible sur la population actuelle. Les investissements que nous avons faits au parc vont servir à encore plus de monde. Et il y aura d’autres projets de développement domiciliaire à Saint-François. »
Si tout va comme prévu, le début de la construction doit se faire en 2025. Les premiers locataires pourraient donc aménager en 2026.
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