Windsor — Une trentaine de personnes ont assisté à l’assemblée du conseil de la Ville de Windsor pour exposer leur point de vue sur la construction d’une bibliothèque sur terrain de camping, près du Centre sportif J. A. Lemay. 

Il faut dire que la majorité des personnes présentes à la séance de conseil ont signifié leur opposition au projet de construction actuel.

Dans un débat quelque peu émotif, les opposants au projet actuel ont mentionné qu’ils n’étaient pas contre la relocalisation de la bibliothèque, mais que l’emplacement choisi n’était pas adéquat. Ils ont également décrié l’augmentation des coûts.

À l’invitation des autorités municipales, le citoyen René Hamel a visité les installations actuelles de la bibliothèque sur la rue Saint-Georges. Il avoue que l’espace est plutôt restreint. « Nous sommes chanceux que des gens travaillent encore à cet endroit. Ce n’est pas évident. Cependant, l’emplacement choisi n’est pas adéquat et le coût de construction est très élevé. Il faut respecter des coûts raisonnables. Et nous allons nous battre pour ça. Les coûts explosent, mais il y a moyen de faire quelque chose », de dire M. Hamel.

Selon lui, parce que le terrain appartient à la Ville, la bibliothèque devrait être construite entre le terrain de balle et la piscine. Il a aussi soulevé l’hypothèse d’installer la bibliothèque dans les locaux actuellement utilisés par Maxi (l’ancien Provigo). 

Il va même jusqu’à craindre pour la sécurité des enfants. « À Windsor, il y a quelques pédophiles. C’est un lieu trop isolé, proche du bois. L’emplacement n’est pas idéal », insiste-t-il. 

Gonflement 

À l’opposé, une citoyenne, en faveur du projet actuel, s’est insurgée contre le fait que certains gonflent les chiffres relatifs à la construction de la bibliothèque. « J’aimerais savoir d’où les gens prennent leurs chiffres. À l’heure actuelle, les seuls chiffres que nous ayons sont ceux des subventions accordées par les différents paliers gouvernementaux. Nous savons que les coûts vont être plus élevés qu’à l’origine. C’est toujours comme ça. Sur les médias sociaux, j’ai même vu un montant de 10 M$ de coûts supplémentaires. J’aimerais savoir d’où ça part. Il n’y a pas de firme d’architecte d’engagée. Il n’y a pas encore de devis », de dire Sophie Dorval lors de la période de questions. 

Sur le sujet, les élus sont demeurés plutôt discrets.

Lors de la même séance, un individu a interpellé de façon agressive notre journaliste en pleine assemblée pour lui signifier qu’il n’avait pas le droit de prendre des photos. En fait, il s’agit d’une séance publique ; les médias sont donc autorisés à capter des images en toute légalité…