En septembre dernier, nous acquérions un terrain dans le nouveau lotissement « Au pied du Mont Ham » ; en avril, nous déménagions de Mont Saint-Hilaire au pied de notre nouvelle montagne de la municipalité de Ham-Sud, prêts à relever le défi d’adopter une toute nouvelle façon de vivre. Nous entamions la construction d’une maison plus écologique, dans un environnement où on mise sur la qualité de vie plutôt que de répondre à la société de consommation.

Nous nous questionnions depuis quelques années sur notre mode de vie, cherchions à trouver un environnement qui nous permettait d’être plus respectueux, tant dans notre façon de vivre que dans la maison et l’habitat que nous voulions. Nous sommes une famille bien ordinaire ; maman Danielle, Lilwenn 12 ans, papa Maurice et un chien.

Nous vivions dans une maison rendue beaucoup trop grande dans un environnement à la qualité de l’air discutable à cause de l’autoroute 20, entourée de champs en monoculture sur des kilomètres où l’usage d’insecticides et de pesticides est la norme plutôt que l’exception. Je passe sous silence le dilemme qu’impose la circulation en ne permettant aucune anticipation du temps qu’un trajet peut prendre.

Le 5 avril, on quitte notre ancienne demeure pour notre nouvel habitat. Rien de comparable à notre vie d’antan. À se promener dans les sentiers du projet, on redécouvre la beauté de la nature, les sons, les senteurs et surtout les insectes de tout genre qu’on ne voit pas ou peu autour des grands champs de la plaine du Saint-Laurent.

Oui, cela est bien beau, comme s’en inquiétaient nos proches, mais vous serez au milieu de nulle part, sans service, seul, à des kilomètres de la civilisation, des centres d’achats et autres éléments essentiels. Eh bien, il n’est pas long avant qu’on se rende compte que rien n’est plus faux. À l’image des gens du projet qui nous ont accueillis avec ouverture et chaleur lors de l’achat du terrain, les habitants de la région sont sociables, engagés et sensibles à l’environnement. Notre environnement est donc très dynamique, tout s’y trouve à quelques minutes à peine et point n’est besoin de se rendre dans les grands centres urbains aussi souvent qu’on pourrait le croire. En plus de pouvoir nous procurer les biens nécessaires, nous nous adressons directement aux producteurs, lesquels sont soucieux de la qualité de leurs produits (souvent bio) et passionnés.

Des voisins nous ont dit qu’ils avaient l’impression d’avoir ajouté quelques années à leur vie en changeant d’environnement. Je le crois aussi. Tout contribue à diminuer le stress inutile. Nous n’avons rien à envier aux grands centres dans aucun des domaines de vie, qu’il s’agisse de la culture, de sociabilité, de l’accès à des produits santé, même l’accès au système de santé se fait sans attente indue.

Que dire de plus ? Nous avons fait le bon choix, ce qui nous donne envie à nous aussi de nous impliquer dans la communauté pour un peu redonner.

 

Maurice Bergeron & Danielle Hunter