Le 16 janvier dernier, les résidents de Richmond étaient invités à participer à une assemblée publique concernant un projet de modification de zonage pour l’installation d’une industrie lourde (béton) sur l’avenue de Melbourne Nord, près de résidences et au bord de la rivière Saint-François.

Prévenus peu de temps avant la tenue de la réunion, des dizaines de citoyens étaient tout de même présents à cette assemblée. Les chaises manquaient… et le maire aussi, puisqu’il assistait virtuellement à la rencontre en direct de la Floride. 

Dans une ambiance cacophonique, sans introduction ni décorum, et malgré l’annonce, dès le début de la rencontre, que la demande de dérogation n’aurait pas passé l’étape de conformité au schéma d’aménagement et donc d’approbation par la MRC, la population a tenu à exprimer sa frustration.

Pendant plus d’une heure, les membres du conseil de ville (qui n’ont pas tous pris la parole) ont été assaillis de questions. La plus brûlante d’entre elles : « Pourquoi le conseil a-t-il accepté de soutenir un tel projet sans égard aux risques environnementaux, à la qualité de vie des gens et au développement durable ? » L’absence de réponse satisfaisante à cette interrogation répétée a fait monter la pression. En effet, on nous annonçait dans un premier temps que le conseil avait approuvé le projet à l’encontre des recommandations du comité consultatif d’urbanisme, mais plusieurs élus l’ont nié par la suite. Sous la pression du public, M. Rémi-Mario Mayette, directeur général de la ville, a finalement confirmé que le conseil avait bel et bien accepté d’aller de l’avant avec ce projet, avant que la MRC n’y oppose son veto. 

Plus tard dans la soirée, une recommandation du public a été adoptée pour s’assurer que la ville refuse le projet si jamais une nouvelle demande se présentait.

Malgré la frustration, plusieurs personnes présentes ont formulé le souhait de réfléchir collectivement à de meilleures méthodes de consultation publique, basée sur la transparence et le dialogue. Également, certaines pistes de réflexion ont émané quant à une meilleure utilisation de l’espace concerné par le projet de zonage qui, comme nous l’apprenait un résident, a déjà été le terrain de baseball de Melbourne !

La population présente a quitté l’hôtel de ville plus mobilisée que jamais. Il y a certainement un lien de confiance à rétablir. On peut penser que la situation n’en restera pas là. 

Vous pouvez continuer les échanges citoyens sur le groupe Facebook vers un val vert.

 

Dominic Fontaine-Lasnier, Florence Côté-Fortin, Pierre Bédard, Guillaume Boudreau, Arthur Molinier, Jade Maria Moisan, Marjolaine Delisle, David Neveu, Myriam Beaulieu, Mathieu Rheault, Gabriel Arguin, Pierre Avignon, Roxane Beaulieu et Guillaume Briand.