On assiste aujourd’hui à une course effrénée pour implanter de ces éoliennes monstrueuses. Alors que les 1ers avaient 50 mètres de hauteur et pouvaient produire chacune 1 mégawatt (MW), ça a été multiplié par 4 pour atteindre maintenant 210 mètres de haut (quelques 600′), soit… 6 fois la hauteur de bien des clochers de village!

De nombreux élu.e.s sont séduits par les sommes très alléchantes promises… «mais faut faire vite, sinon, c’est les autres qui vont en profiter». Une telle vente sous pression n’est jamais bon signe! De plus, peinturées en vert «pour la transition énergétique et le bien de la planète», pour quoi refuser? Il est des cadeaux empoisonnés dont le bilan est très lourd pour ceux qui ont mordu à l’hameçon. 

L’actuel gouvernement a travaillé fort pour exporter des surplus électriques aux États. Du jour au lendemain, revirement de situation sous le prétexte d’une «transition énergétique» : le Québec devrait maintenant augmenter de 50 % sa production électrique pour… gaspiller moins d’énergie!

Si cette industrie du vent était si rentable, pourquoi Hydro-Québec n’a-t-elle pas développé sa propre filière? 

Les gouvernements, ici comme en Europe, font affaire avec des compagnies privées à qui ils garantissent l’achat de l’électricité éolienne, 3 fois plus cher que le tarif en vigueur (avec les bonus «verts»), souvent pour des contrats de 15 ans. Pourquoi cette inouïe générosité? 

Moi aussi je pourrais vous donner 10 millions de la main droite, si je vous prends 100 millions de la main gauche… 

Déjà dans la MRC des Sources des compagnies s’empressent de faire signer à des propriétaires fonciers (avant de véritables consultations publiques), un contrat d’octroi d’option confidentiel qui vaut un bail irrévocable, engageant aussi ses «ayants droit», donc les héritiers ou d’éventuels acheteurs. L’Union des Producteurs agricoles met en garde dans le document «UPA; quoi vérifier avant de signer une option ou un acte» à lire, même si vous n’êtes pas agriculteur pour comprendre les impacts d’un tel contrat. 

Soyez vigilants et ne signez rien avant une analyse juridique. 

Il est maintenant possible de tirer les bilans de 2 décennies de l’industrie éolienne en France où trônent 8 000 de ces éoliennes. Mon frère demeurant en France m’a annoncé que leur tarif électrique allait tripler… Ayoyyye! Voici le retour de manivelle de l’inouïe générosité! 

Du côté de mon village d’origine, Ste Pazanne, a été mentionné lors d’une conférence sur l’impact des éoliennes. Il y a là 3 à 4 fois plus de cancers d’enfants dont des leucémies.

Une des causes suspectées pourrait être l’augmentation des champs électromagnétiques, depuis l’installation de méga-éoliennes aux alentours. La journaliste S. Berger a découvert que des câbles souterrains relient 7 parcs éoliens au poste électrique de ma municipalité et qu’il en repart 4 lignes haute tension souterraines de 63 000 volts! Les sols granitiques, schisteux et gorgés d’eau, transfèrent le plus les émissions fugitives. Selon des dizaines de témoignages, en certaines circonstances, cette industrie installée en milieu rural cause de graves nuisances. Il y a des élevages bovins qui ont été décimés : les animaux, au poil hérissé, refusant de boire et de se coucher. Dans le sol, il a été mesuré jusqu’à 1,1 volt et la limite tolérée serait de 40 millivolts. 

Dans le Journal de Québec, en date du 9-10-2019, Pierre Couture a écrit : «Un gros fournisseur d’éoliennes au Québec au bord de la faillite». Il s’agit de la multinationale Senvion qui a «fournit des services clé en main aux propriétaires de parcs éoliens, comme l’entretien, le service après vente, le transport, l’installation, la conception et la construction» d’environ 500 de ces tours industrielles. Senvion était sous-traitant pour «EDF Énergies Nouvelles» qui détient plusieurs parcs éoliens au Québec. Contactés par le Journal de Québec lors de cette annonce de faillite (il y a juste 4 ans), ni Senvion ni EDF n’ont voulu répondre! Hydro-Québec s’est contentée de dire qu’«il n’a pas de lien contractuel avec Senvion»… Pas de réponse, pas de responsable. 

Qu’est devenue cette affaire? Elle semble bien enfouie alors que les promoteurs-gouvernement lancent un nouvel assaut, dans les MRC des Sources, d’Arthabaska et ailleurs. 

Si les promoteurs ont l’obligation légale de mettre en fiducie une somme pour le démantèlement de ces structures, équivalentes à un immeuble de 70 étages de haut, cette somme est très loin de couvrir la facture d’une telle démolition, pouvant atteindre 800 000 $, chacune. Comme avec l’exemple de Senvion, il y a souvent plusieurs sociétés intermédiaires qui peuvent faire faillite ou… partir au vent. 

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Sylvie Berthaud, 15-08-2023