Richmond — Alors que de nombreuses personnes à Richmond se questionnent à juste titre sur la couleur problématique de l’eau, cela m’amène à revenir sur deux événements relativement récents au sujet de cette précieuse ressource.
Tout d’abord, au moment du déversement des eaux usées d’un quartier de la ville de Sherbrooke pendant plusieurs jours (directement dans le Rivière-Saint-François) à cause de travaux, le maire de Richmond tentait de rassurer ces concitoyens en leur rappelant que la ville ne puisait pas son eau dans la rivière. On voit aujourd’hui que là n’est pas le seul enjeu concernant la qualité de l’eau potable ! Il s’agit en effet de s’assurer de meilleures infrastructures d’assainissement des eaux usées pour les personnes, mais également pour la nature.
Il faut en effet rappeler qu’il y a quelques mois, la Fondation Rivières publiait son palmarès des déversements d’eaux usées au Québec et que Richmond s’y retrouvait… Notamment à cause des fortes pluies de plus en plus fréquentes à cause des changements climatiques, les infrastructures de traitement des eaux municipales ne permettent plus de traiter en tout temps l’eau qui est rejetée. La Fondation a dénombré 107 déversements d’eaux usées non traitées directement dans la rivière l’année dernière ! Alors si les résidents et les résidentes de Richmond ne semblent rien avoir à craindre lors des débordements à Sherbrooke… il faudrait rappeler que les résidentes et les résidents de Drummondville puisent leur eau dans la Rivière-Saint-François. Sans compter l’impact de tels problèmes sur la biodiversité et les activités récréotouristiques.
Pour assurer une qualité de l’eau potable, mais également de l’eau rejetée dans la nature, les infrastructures doivent être améliorée. Cela passe à la fois par la station d’épuration, mais également par des stratégies visant à mieux capter l’eau lors des fortes averses afin qu’elles ne se rendent pas directement dans les égouts. À quand un projet pilote sur le stationnement du Maxi pour commencer quelque part ?
Pierre Avignon, comité citoyen Vers un val vert