Richmond — Bertrand Ménard, maire de Richmond, ne sera pas candidat lors des prochaines élections municipales du 2 novembre prochain. C’est ce qu’il a confirmé au journal Actualités — L’Étincelle la semaine dernière.

M. Ménard a pris sa décision en novembre 2024. « Avec ce qui s’est passé à la MRC du Val-Saint-François, j’ai vu qu’il était temps que je tire ma révérence. Je n’ai jamais voulu suivre les six maires dans leurs démarches. Je ne tolère pas cette façon de faire », de dire M. Ménard.

En fait, La MRC du Val-Saint-François a vécu une crise majeure à ce moment. Six maires (Windsor, de Maricourt, de Saint-François-Xavier-de-Brompton, de Val-Joli et de Saint-Denis-de-Brompton) représentant plus de 50 % de la population exigeaient dans la préparation du budget 2025 un gel des quotes-parts et des dépenses supplémentaires. En fait, ils demandaient une réorganisation en profondeur de l’organisation et une révision complète de la planification stratégique.

« C’est là que j’ai pris ma décision. Il est intéressant de savoir que, sur les six maires en question, quatre font partie de l’exécutif de la MRC. Depuis, les gens se respectent un peu plus, mais la cicatrice est là pour longtemps à la MRC », souligne le maire de Richmond. 

M. Ménard a été élu une première fois comme maire de Richmond en 2017. Quatre ans plus tard, il a été réélu par acclamation. De 2001 à 2011, il a été conseiller municipal à Cleveland.

« Après 18 ans de vie politique active, je crois que j’ai assez donné. Je vais avoir 74 ans. Depuis que je suis maire, je n’ai pas vu mes petits-enfants grandir. J’ai manqué de belles périodes », de mentionner M. Ménard.

Avant, il jouait entre 100 et 125 parties de golf par été. Depuis qu’il est maire, il doit se contenter de douze ou treize parties pendant la saison estivale. 

« Je veux revenir à mes anciennes amours. Je vais jouer au golf la semaine et les fins de semaine seront réservées à la famille et à mes petits-enfants. Je veux juste relaxer et passer du bon temps en famille », insiste le maire de Richmond. 

Selon lui, pour se présenter en politique municipale, ça prend de la conviction. « À la mairie, les gens n’y vont pas pour le salaire. Il ne faut surtout pas compter ses heures. Ça prend une vision. Si ce n’est pas le cas, on n’avance pas. Il faut se fixer des objectifs » de dire M. Ménard. 

Il se dit très fier du dynamisme de sa communauté. « Toutes les organisations vont bien à Richmond, que ce soient les Autos anciennes, le tournoi Mousquiri, le Centre d’art, les Vendredis en folie, la Saint-Patrick et l’Exposition agricole. Tous ces événements attirent des milliers de visiteurs. Nous avons réussi à faire participer les gens », soutient-il. 

Selon lui, il serait concevable d’envisager le regroupement des municipalités environnantes. « Cette année, par exemple, nous avons injecté 210 000 $ dans l’aréna. Il n’y a que Richmond qui a investi dans cette infrastructure. Pourtant, bien des gens s’en servent », déplore le maire de Richmond. 

Il dit partir la tête haute. « Je n’ai pas de regret. Il faut être clair : quand on travaille, on le fait pour les citoyens. Il faut comprendre que tous les gestes posés ont un impact sur les citoyens », termine M. Ménard.